J’ai enseigné 7 ans à l’Éducation Nationale, le temps pour moi d’étudier en même temps le français, latin et grec à l’Université. Mais mes plus plus beaux souvenirs sont ceux des 2 premières années, notamment cette première sortie avec mes petits élèves pour voir l’arrivée de St Nicolas sur son âne et de Père Fouettard…lesquels sont devenus mes 2 premiers amis. En effet, les personnages étaient joués par 2 jeunes gens de mon âge, qui trouvaient la nouvelle institutrice fort sympathique ..
St Nicolas et Père Noël.
Alors que Père Noël est une personnage imaginaire et se fête le 24 décembre, Saint Nicolas a réellement existé et se fête le 06 décembre et très peu de saints sont aussi célébres que lui, en Hollande, Allemagne et Lorraine. Son costume était originellement celui de l’évêque, de couleur violette.
La véritable histoire de Saint Nicolas
Rien ne prédisposait pourtant cet évêque, né au IIIe siècle à Patara, en Anatolie, à devenir le patron des petits enfants Dès le Xeme siècle, l’un de ses doigts fut transféré comme relique vers le Duché de Lorraine et une grande basilique lui est dédiée à Saint-Nicolas de-Port, près de Nancy .
Allez voir la magnifique vidéo de la fête
Il devint très rapidement le saint-patron de la Lorraine, Port étant une cité réputée pour ses foires et marchés, Et c’est ainsi qu’à partir du XIIe siècle, Saint Nicolas connut une popularité considérable, en Italie, mais aussi en Lorraine, dans la France de l’Est et dans l’Allemagne rhénane.
« Parallèlement au culte, la légende s’enrichit de nombreux de miracles qu’il aurait accomplis,même après sa mort. Ces miracles, aussi nombreux que variés, expliquent que saint Nicolas ait été choisi comme patron par les marins et les voyageurs, les enfants, les filles à marier, mais aussi les parfumeurs (par un jeu de mots entre Myre et myrrhe), les apothicaires et la Russie. La vénération du peuple à son égard s’exprimait le jour de sa fête lors des célébrations liturgiques. »
la légende la plus connue
Nicolas de Myre aurait sauvé 3 soldats que la légende a transformés en 3 enfants : Dans la région de Lorraine, entre Nancy et Metz, la famine avec l’hiver approchant, trois enfants, partis glaner dans les champs, se perdirent sur le chemin du retour. Attirés par la lumière filtrant des fenêtres d’une maison, ils s’approchèrent et frappèrent à la porte. L’homme qui leur ouvrit, Pierre Lenoir, boucher de son état, accepta de leur donner l’hospitalité pour la nuit. En fait, sitôt les enfants entrés, il les tua, puis à l’aide de son grand couteau, les coupa en petits morceaux, pour finalement les mettre dans son saloir (un grand baquet empli de sel) et en faire du petit salé. Saint Nicolas, chevauchant son âne, vint à passer par là et frappa à son tour à la porte du boucher. L’homme, n’osant pas rejeter un évêque, le convia à dîner. Son invité lui demandant du petit salé, le boucher comprit qu’il était découvert et, pris au piège, avoua tout. Le saint homme étendit alors trois doigts au-dessus du saloir, reconstituant et ressuscitant ainsi les trois enfants.
Saint Nicolas enchaîna le boucher à son âne et le garda auprès de lui pour le punir. Il devint le père Fouettard, au caractère violent et irascible, dont le rôle est de réprimander les enfants désobéissants. Toujours vêtu de noir, caché sous une cagoule et une épaisse barbe noire, il incarne tout l’opposé de Saint Nicolas, qui arbore une belle barbe blanche, des vêtements colorés d’évêque (mauve et blanc, avec une crosse, dorée à l’origine, puis rouge et blanche, ce qui le rapproche du Père Noël actuel (Saint Nikolaus devint Santa Klaus)), à l’aspect bienveillant.
Le Père Fouettard, apparu en Alsace au XVI siècle, est aussi appelé Croque-Mitaine. Il y a d’autres interprétations de son personnage : Selon la légende alsacienne, le père fouettard serait inspiré d’un seigneur ayant réellement existé au Moyen-âge à Wissembourg, le sanguinaire seigneur Hans von Trotha. A Metz, ce serait en réalité Charles Quint qui aurait en 1552 assiégé la ville.
Et, bien sûr, on confectionne des biscuits en pain d’épices à l’occasion de cette fête
Je me contente aujourd’hui de rapporter l’intégralité de l’article sur quelques expressions françaises musicales de Léopold Tobisch
La langue française regorge d’expressions loufoques et au cours des conversations, il arrive de tomber sur des expressions idiomatiques étonnantes, parfois avec un sens musical. Mais d’où nous viennent ces expressions ? Que veulent-elles signifier ?
Pour exprimer l’envie de se mettre d’accord, on doit « donner le la »,« accorder ses violons » ou « se mettre au diapason », à l’instar des musiciens qui s’accordent. Lorsque l’on est initié à un nouveau sujet ou un nouveau métier, on doit évidemment passer par les rudiments, on doit « faire ses gammes », en référence aux gammes que pratiquent régulièrement les instrumentistes. On « met un bémol » à une note de musique afin de baisser sa tonalité, et on fait pareil pour atténuer un propos ou modérer une affirmation. On peut également « mettre un point d’orgue » pour accentuer un moment dans un discours, de la même manière qu’un compositeur ajoute un point d’orgue à sa partition, signe de notation musicale qui sert à indiquer un moment de paroxysme dans une œuvre. Et lorsque l’on souhaite apporter une touche solennelle ou dramatique à notre propos, on « fait donner les grandes orgues ».
♦️Les expressions musicales plus mystèrieuses
À cor et à cri
Lorsque l’on insiste sur un point avec force, on y va « à cor et à cri », à l’instar de la chasse et plus précisément de la vénerie, où il est coutume d’utiliser des cors, accompagnés des cris des chiens et des chasseurs en plein galop.
Sans tambour ni trompette / au temps pour moi
À l’inverse de l’expression précédente, si l’on souhaite se retirer d’une situation de manière discrète, sans se faire remarquer, on le fait depuis le XVIIe siècle « sans tambour ni trompette », comme une armée en retrait après une défaite.
Autre expression d’origine militaire, l’injonction « au temps ! » fut prononcée lorsque le pas cadencé d’une troupe fut cassé par le mauvais pas d’un individu, avant de recommencer depuis le début. « Au temps pour moi » vient aujourd’hui annoncer une erreur admise par le locuteur.
C’est comme pisser dans un violon
Pour résumer l’inutilité d’une action, il n’y a pas mieux comme expression que « autantpisser dans un violon ». Si les premières traces de l’expression remontent aux années 1860, il existe également une autre variante avec plus de sens : « souffler / siffler dans un violon ». En effet, l’acte de souffler dans un instrument à cordes, dans l’espoir de provoquer le même son qu’un instrument à vent, ne sert strictement à rien. Le langage courant aurait transformé souffler en « pisser », dans une déformation comique et vulgaire.
Faire comme ça nous chante
L’idée d’agir uniquement « si ça me chante » existe depuis le XVIIIe siècle. On trouve notamment dans le livre XII des Confessions (1769-1770) de Jean-Jacques Rousseau la phrase suivante : « J’aime à m’occuper à faire des riens, à commencer cent choses, et n’en achever aucune, à aller et venir comme la tête me chante ». Le « chant » viendrait alors d’une voix interne, de notre esprit en quelque sorte. Si l’on entend chanter dans notre tête, c’est qu’il y a une envie.
C’est du pipeau !
Les propos incohérents ou faux d’une personne sont souvent qualifiés de « pipeau ». L’expression remonte au XIIIe siècle, et se rapporte au fait d’attirer les oiseaux en imitant leur appel à l’aide de petites flûtes en bois ou de roseau nommées « pipeaux ». Ou encore d’attirer les rats selon la légende chantée par Hugues Aufray:
Violon d’Ingres
Violoniste à ses heures perdues, le peintre Jean-Auguste Dominique Ingres (1780-1867) fera de son passe-temps une véritable passion connue de tous. Il devient même le deuxième violon de l’orchestre du Capitole de Toulouse. Mais si l’expression sert aujourd’hui à décrire une passion, elle eut tout d’abord une connotation péjorative ! » Dans les dernières années de la vie du maître, la petite presse, celle qui aime à rire et à conter sur les hommes illustres des confidences de valet de chambre, s’est beaucoup amusée de son violon et de ses ardeurs de virtuose. Le violon d’Ingres était passé en proverbe, pour exprimer la manie qui pousse chaque homme à afficher surtout ses prétentions les moins en rapport avec ses aptitudes », écrit Victor Fournel dans Les artistes français contemporains : peintres, sculpteurs (1885). Quant à l’origine de l’expression, c’est l’écrivain Émile Bergerat qui revendique sa paternité dans ses Souvenirs d’un enfant de Paris (1911). Il l’utilise alors au sujet de la passion de Théophile Gautier pour la peinture.
Être le ténor…
Pourquoi dit-on d’un grand avocat que c’est un ténor du barreau ? Pourquoi pas la soprano, l’alto, ou la basse ? Il n’est pas question ici de dévaloriser les autres catégories de voix mais de faire plutôt référence aux origines du mot « ténor ». Ce dernier vient du latin « tenere », signifiant « tenir ». Dans la musique polyphonique médiévale, c’était la voix qui « tenait » la ligne fondamentale du chant, le cantus firmus. Dès le XVIe siècle, on qualifie ainsi de « ténor » toute voix portant le cantus firmus. Le ténor du barreau est donc celui dont la voix porte le plus.
Qu’est-ce que le pianiste aurait bien pu faire pour mériter qu’on lui tire dessus ? Rien, et c’est bien là le problème ! En 1896 sont publiées pour la première fois les Impressions d’Amériqued’Oscar Wilde. Lors de son passage à Leadville, dans l’Etat du Colorado, l’écrivain raconte sa visite d’un saloon, lieu d’embrouilles régulières entre clients irascibles : « Ils m’ont ensuite emmené dans un salon de danse où j’ai vu la seule méthode rationnelle de critique d’art que j’aie jamais rencontrée. Au-dessus du piano était imprimée une notice : ‘Veuillez ne pas tirer sur le pianiste. Il fait de son mieux.’ » Si les règlements de compte étaient tolérés entre clients, il était prié de ne pas prendre pour cible le pauvre pianiste qui ne faisait que son travail. C’est ainsi que l’anecdote du pianiste est devenue l’expression courante pour ne pas s’en prendre à ceux qui n’ont rien à voir avec un argument, mais également ne pas critiquer ceux qui font de leur mieux.
Faire un bœuf
Ainsi est née l’idée de « faire un bœuf » lorsqu’il s’agit d’une rencontre musicale à l’improviste: Le 10 janvier 1922, un cabaret est inauguré dans le VIIIe arrondissement de Paris. Le Bœuf sur le toit devient rapidement un lieu célèbre et hautement fréquenté par les plus grands artistes et mélomanes de la capitale, dont Jean Cocteau, Darius Milhaud, Georges Auric et Arthur Rubinstein. C’est ici que l’on pouvait également croiser les nombreux musiciens de jazz de Paris, venus au Bœuf pour participer à des sessions d’improvisation musicale décontractées.
Finir/conduire/mettre au violon
Les origines du « violon » pour signifier l’incarcération d’une personne sont aussi multiples qu’incertaines. La première – et la plus simple – serait la ressemblance entre les cordes de l’instrument et les barreaux d’une cellule. À cela s’ajoute une expression courante parmi les prisonniers et les geôliers, « jouer du violon », référence à l’acte de scier ses fers par le même geste qu’un violoniste sur son archet. Le violon a également une autre connotation carcérale. Dans le musée de la cité fortifiée de Riquewihr en Alsace, il existe un instrument de torture surnommé le « violon ». Un carcan en bois ou en métal en forme de violon, avec des trous pour le cou et les poignets. Le journaliste et philologue François Génin propose une autre origine dans le premier volume de ses Récréations philologiques (1858). Il s’inspire notamment d’une expression plus ancienne, « mettre au psalterion ».** « Psalterion, salterion, sauterion, n’est autre chose que le mot latin psalterium, accommodé à la française. […] mettre au psalterion, c’était donc mettre aux sept psaumes ; mettre en pénitence. » Alors que le psaltérion se démode, l’expression est alors mise à jour avec le nom de l’instrument qui remplace le psaltérion dans la faveur publique : le violon.
Mais lles termes de violon et flûte furent également donnés à ….des instruments de torture !
♦️Le gratin dauphinois lié à la Révolution Française
Si son origine est méconnue, on sait que le terme gratin dauphinois a été consigné par écrit pour la première fois à l’aube de la révolution française, le 12 juillet 1788. Le 7 juin 1788, Grenoble est le cadre d’une émeute, La « journée des tuiles »: les habitants de Grenoble, dans les Alpes, défient les troupes du roi. Juchés sur les toits de leurs maisons, ils jettent des tuiles du toit de leurs maisons sur les soldats qui avaient reçu l’ordre de disperser les parlementaires de la province…
Le duc de Clermont-Tonnerre, Lieutenant général et commandant en chef du Dauphiné y jouera un rôle capital notamment en retirant la troupe face aux insurgés pour éviter un massacre. Le 12 juillet, le duc offre un repas aux officiers municipaux de Gap et c’est à cette occasion que le terme de gratin dauphinoisapparaît pour la première fois consigné parécrit. Un gratin dauphinois fut en effet servi en accompagnement d’ortolans. Normal dans une région du quart sud-est de la France (Isère, Drôme, Hautes-Alpes et Rhône) où l’on produisait beaucoup de lait. source: Herodote.net
A la fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle, le gratin dauphinois a commencé à s’imposer dans les auberges du Vercors.. Aujourd’hui un incontournable de notre gastronomie, il est l’une des 10 meilleures spécialités françaises. Moelleux, fondant, onctueux, réconfortant, ce plat d’automne chaleureux et gourmand de l’ancienne province Viennoise évoque les douces saveurs de la cuisine française et rappelle les dimanches passés en famille.
Dans les secrets du gratin dauphinois… la pomme de terre.
Tout commence par le choix des pommes de terre
😉 Au fait, pourquoi dit-on « pomme de terre » en français au lieu de « patate » ? Parce que c’est le terme historique, officiel et formel qui s’est imposé pour distinguer ce tubercule d’autres plantes souterraines, en particulier la patate douce. « Patate » est une appellation courante mais familière.
La pomme de terre est le légume le plus prisé des français.. Le tubercule, ancêtre de la pomme de terre était apparu en Italie en 1565 puis en Suisse en 1589 avant de se diffuser au-delà des Alpes
Mais pour réussir ce plat traditionnel, Il faut savoir choisir des pommes de terre ni trop fondantes sous peine qu’elles se transforment en purée lors de la cuisson, ni trop fermes car le gratin perdrait alors tout son moelleux. On privilégiera donc des variétés qui tiennent bien à la cuisson comme les Nicola, Monalisa, belle de Fontenay, Roseval ou Pompadour. Dans le Dauphiné on ne plaisante pas avec cette sacro-sainte recette, véritable emblème du patrimoine culinaire régional: Des pommes de terre, du lait, de la crème, un peu d’ail et de noix de muscade, et rien d’autre…. Le gratin dauphinois, le seul et l’unique, ne contient pas de fromage. C’est le lait, qui, en cuisant, forme une croûte dorée à sa surface. L’ajout de gruyère, de comté ou de beaufort en ferait alors un gratin savoyard. D’où les différentes variantes du gratin dauphinois nées de l’imagination de chacun.. Qu’on le serve en garniture avec une viande ou comme plat principal avec une petite salade verte, il n’en sera que plus délicieux accompagné d’un vin savoyard blanc.
♦️Et voici l’authentique recettede Marie Rochedy, lauréate du Championnat de France du gratin Dauphinois 2017
Ingrédients bio pour 6 personnes :
1,3 kg de pommes de terre Mona Lisa,
25 cl de lait entier
50 + 15 cl de crème liquide entière
50 g de beurre
Une gousse d’ail rose
Sel et poivre
Un plat de 20 cm sur 30 cm
Préparation de la recette :
Peler et trancher finement les pommes de terre en rondelles de 3 à 5 mm
Chauffer votre four à 180°
Verser 50 cl de crème et le lait dans une grande casserole. Ajouter les pommes de terre et faire cuire à feu moyen 10 minutes après ébullition. « Il faut que le mélange liquide bouillonne légèrement » conseille Marie
Frotter le plat avec de l’ail et la moitié du beurre
Ranger harmonieusement les pommes de terre précuites dans le plat.
Ne pas laver les rondelles car c’est leur amidon qui va lier le lait, la crème et la pomme de terre, donnant ce moelleux du gratin. Tout le secret réside ensuite dans la lente cuisson des pommes de terre, durant laquelle elles vont se gorger de lait ou de crème.
Verser tout le liquide de la casserole dans le plat, puis ajouter 15 cl supplémentaires de crème entière
Mettre au four à 180° pendant 1h30. Astuce de Marie : recouvrez le plat d’une feuille d’aluminium lors de la cuisson.
Dix minutes avant la fin de la cuisson, mettre « quelques noisettes de beurre sur le gratin et enlever la feuille d’aluminium pour que le gratin colore et dore bien » conseille Marie.