« L’an, comme un cercle rond qui tout en soi retourne, en soi-même revient toujours en mouvement et du point de sa fin reprend commencement, courant d’un pied glissant qui jamais ne séjourne. » Philippe Desportes

Le Jour de l’An, également appelé jour de la St Sylvestre, est en quelque sorte sacré.

Il marque notre destin pour toute l’année à venir. 
C’est une date de grande superstition où paroles, actes, rencontres, nourriture et dons sont des signes porte-bonheur et chaque peuple a ses codes et ses rites immuables de « passage » pour éloigner le mauvais sort et attirer la chance lors des trois coutumes universelles du nouvel an : le réveillon, les voeux, les étrennes. 
Chants, danses, toasts, embrassades se font dans la joie, la lumière et les chants pour enterrer la vieille année et fêter la naissance de la nouvelle sous les meilleurs auspices. 
Musique, cotillons,bougies et feux d’artifice ayant toujours eu le pouvoir de faire fuir les mauvais esprits.

Pourquoi dit-on le Réveillon de la Saint Sylvestre ? 

La veille du nouvel an, le 31 décembre se nomme réveillon de la saint Sylvestre
3… 2… 1… Bonne année ! Et l’on s’embrasse sous le gui !
En France, à ce dernier repas de l’année, l’on savoure foie gras, huîtres sauce échalote, truffes au chocolat et bien sûr, toujours accompagnés de champagne !!
L’on enterre l’ancienne année et l’on célébre la nouvelle. C’est le réveillon de la saint Sylvestre
Et un florilège de messages nous souhaite le meilleur pour la nouvelle année, sous diverses formules: Bonne Année, Meilleurs Vœux, Joyeuse Saint Sylvestre, Au Gui l’An Neuf …

Mais qui est donc ce Sylvestre au nom d’inspiration forestière célèbré le 31 décembre ?

On a associé son nom au soir du Réveillon pour lui rendre hommage, à la date anniversaire de sa mort, un 31 décembre, juste avant de voir l’année 336.
Sylvestre fut le 33ème pape, de 314 à 335, sous le règne de l’empereur romain Constantin 1er. C’est sous son autorité que furent bâtis les premiers monuments chrétiens dans la capitale de l’Empire
Et ce bon Sylvestre est plus associé aujourd’hui à cette soirée bien arrosée qu’à ses bonnes œuvres chrétiennes.

Et pourquoi  « Au gui l’An Neuf » et s’embrasser sous le gui ? 

Le gui, plante sacrée  des druides, très présente également dans la mythologie, les contes et les légendes. Et la tradition du baiser existait lors des fêtes grecques des Saturnales.

Christmas mistletoe plant with berries tied in a bunch with a red bow over oak background.

« Au gui l’an neuf », une expression gauloise qui parle… de blé !

Pour éloigner les mauvais esprits de l’année à venir, cette jolie expression un brin surrannée d’origine gauloise, où il est en fait question de blé: en celtique  « O ghel an heu » signifie « Que le blé se lève ». 
Les druides, au solstice d’hiver, célébraient la renaissance de la nature en espérant qu’elle soit bienveillante avec les hommes.
Mais pour conjurer le sort, ils coupaient le gui (associé à Hermès par les Grecs), une plante considérée comme sacrée et miraculeuse car elle était le seul végétal connu donnant des fruits. Des fruits certes toxiques pour les hommes, mais très appréciés des grives..
Les Chrétiens du IVème siècle ont tenté de faire cesser la tradition du gui, trop païenne à leurs yeux. Ils ont essayé de le faire remplacer par le houx, car ses feuilles piquantes rappelaient les épines de la couronne du Christ. 
Mais la culture populaire décida de laisser le houx à Noël et le gui au Nouvel an.

Le début de l’année a-t-il  toujours été le 1er janvier ?

Non, et la date a moultes fois varié !!
Aujourd’hui aussi ,il peut varier d’un pays à l’autre selon son calendrier (solaire comme le nôtre) ou luni-solaire (comme le calendrier chinois).

  • En 46 avant notre ère, l’empereur romain Jules César décida que le 1er janvier serait le Jour de l’An. Les Romains dédiaient ce jour à Janus, le dieu des portes  et des commencements. D’ailleurs le mois de janvier doit son nom au dieu Janus. 
    Celui-ci avait deux faces, l’une tournée vers l’avant (le futur), l’autre vers l’arrière (le  passé)
  • Au Ier siècle après J.C les Mérovingiens, dont le premier de la dynastie  est Clovis Ier , préféraient le 1er mars. 
  • Les Carolingiens qui leur succèdent ( Charlemagne) avaient choisi le 25 décembre,date de la naissance du Christ mais aussi du sacre de Charlemagne. 
  • de 987 à 1328,  c’est au tour des Capétiens, ( Hugues Ier Capet) et ils changent encore pour le samedi Saint, précédant le jour de la Pâques.entre le 22 mars et 24 avril. Pas très pratique pour s’organiser…
  • Ce sont enfin les Valois et le roi Charles IX instaure le 1er janvier en 1564. Le calendrier “grégorien”, le nôtre, mis en place par le pape Grégoire XIII, en 1582, fixe ensuite ce choix qui permet surtout de simplifier le calendrier des fêtes religieuses.

Les Étrennes

« étrennes »,d’un mot rare en latin, »strenia » sans doute d’origine sabine désigne un bon présage et plus particulièrement un cadeau fait pour apporter un bon présage.
Strenia ou Strenua était le nom de la déesse romaine du Nouvel An, de la purification et du bien-être. Elle avait un temple, avec un bois sacré, près du Colisée, au bout de la Via Sacra. Son culte remonte, dit-on, au roi sabin Tatius,ami de Romulus et qui avait l’habitude d’offrir aux principaux personnages de Rome des rameaux de verveine cueillis dans le bois de cette déesse mystérieuse.
Pour les Romains, la verveine,appelée herbe de Vénus, était une plante sacrée aux pouvoirs magiques et symbole de paix, d’abondance et de santé; par conséquent, en donner à quelqu’un revenait à lui souhaiter de bonnes augures  pour l’année à venir.

C’est  la coutume des grands-parents d’offrir de l’argent aux enfants le 1er janvier
et les facteurs, pompiers et éboueurs présentent traditionnellement leurs vœux en fin d’année et offrent des calendriers, pour lesquels ils reçoivent des étrennes en argent liquide; une manière de les remercier pour leur travail tout au long de l’année. 


🌺 Et, pour terminer, un joli poème pour les enfants :

https://www.youtube.com/watch?v=e3h3wWWtlHU

À bientôt, en 2026 !!  🍾🥂🍸

Pour être vivante, une légende doit servir. Louis Lefebvre

Saint Nicolas et la jeune institutrice

J’ai enseigné 7 ans à l’Éducation Nationale, le temps pour moi d’étudier en même temps le français, latin et grec à l’Université.
Mais mes plus plus beaux souvenirs sont ceux des 2 premières années, notamment cette première sortie avec mes petits élèves pour voir l’arrivée de St Nicolas sur son âne et de Père Fouettard…lesquels sont devenus mes 2 premiers amis.
En effet, les personnages étaient joués par 2 jeunes gens de mon âge, qui trouvaient la nouvelle institutrice fort sympathique ..

St Nicolas et Père Noël.

Alors que Père Noël est une personnage imaginaire et se fête le 24 décembre,
Saint Nicolas a réellement existé et se fête le 06 décembre et très peu de saints sont aussi célébres que lui, en Hollande, Allemagne et Lorraine.
Son costume était originellement celui de l’évêque, de couleur violette.

La véritable histoire de Saint Nicolas

 Rien ne prédisposait pourtant cet évêque, né au IIIe siècle à Patara, en Anatolie, à devenir le patron des petits enfants
Dès le Xeme siècle, l’un de ses doigts fut transféré comme relique vers le Duché de Lorraine et une grande basilique lui est dédiée à Saint-Nicolas de-Port, près de Nancy .

Allez voir la magnifique vidéo de la fête 

Il devint très rapidement le saint-patron de la Lorraine, Port étant une cité réputée pour ses foires et marchés, 
Et c’est ainsi qu’à partir du XIIe siècle, Saint Nicolas connut une popularité considérable, en Italie, mais aussi en Lorraine, dans la France de l’Est et dans l’Allemagne rhénane.

« Parallèlement au culte, la légende s’enrichit de nombreux de miracles qu’il aurait accomplis,même après sa mort. 
Ces miracles, aussi nombreux que variés, expliquent que saint Nicolas ait été choisi comme patron par les marins et les voyageurs, les enfants, les filles à marier, mais aussi les parfumeurs (par un jeu de mots entre Myre et myrrhe), les apothicaires et la Russie. La vénération du peuple à son égard s’exprimait le jour de sa fête lors des célébrations liturgiques. »

la légende la plus connue 

Nicolas de Myre aurait sauvé 3 soldats que la légende a transformés en 3 enfants :
Dans la région de Lorraine, entre Nancy et Metz, la famine avec l’hiver approchant, trois enfants, partis glaner dans les champs, se perdirent sur le chemin du retour. Attirés par la lumière filtrant des fenêtres d’une maison, ils s’approchèrent et frappèrent à la porte.
L’homme qui leur ouvrit, Pierre Lenoir, boucher de son état, accepta de leur donner l’hospitalité pour la nuit. En fait, sitôt les enfants entrés, il les tua, puis à l’aide de son grand couteau, les coupa en petits morceaux, pour finalement les mettre dans son saloir (un grand baquet empli de sel) et en faire du petit salé.
Saint Nicolas, chevauchant son âne, vint à passer par là et frappa à son tour à la porte du boucher. L’homme, n’osant pas rejeter un évêque, le convia à dîner. Son invité lui demandant du petit salé, le boucher comprit qu’il était découvert et, pris au piège, avoua tout. Le saint homme étendit alors trois doigts au-dessus du saloir, reconstituant et ressuscitant ainsi les trois enfants.

Saint Nicolas enchaîna le boucher à son âne et le garda auprès de lui pour le punir. Il devint le père Fouettard, au caractère violent et irascible, dont le rôle est de réprimander les enfants désobéissants. Toujours vêtu de noir, caché sous une cagoule et une épaisse barbe noire, il incarne tout l’opposé de Saint Nicolas, qui arbore une belle barbe blanche, des vêtements colorés d’évêque (mauve et blanc, avec une crosse, dorée à l’origine, puis rouge et blanche, ce qui le rapproche du Père Noël actuel (Saint Nikolaus devint Santa Klaus)), à l’aspect bienveillant.

Le Père Fouettard, apparu en Alsace au XVI siècle, est aussi appelé Croque-Mitaine.
Il y a d’autres interprétations de son personnage :
Selon la légende alsacienne, le père fouettard serait inspiré d’un seigneur ayant réellement existé au Moyen-âge à Wissembourg, le sanguinaire seigneur Hans von Trotha
A Metz, ce serait en réalité Charles Quint qui aurait en 1552 assiégé la ville.

Et, bien sûr, on confectionne des biscuits en pain d’épices  à l’occasion de cette fête

dont voici une recette

À bientôt! 🍪🍪🍪

Le français, ce sont les grandes orgues, qui se prêtent à tous les timbres, à tous les effets, des douceurs les plus suaves aux fulgurances de l’orage. Léopold Sédar Senghor

Je me contente aujourd’hui de rapporter l’intégralité de l’article sur quelques expressions françaises musicales de Léopold Tobisch 

La langue française regorge d’expressions loufoques et au cours des conversations, il arrive de tomber sur des expressions idiomatiques étonnantes, parfois avec un sens musical. Mais d’où nous viennent ces expressions ? Que veulent-elles signifier ?

Le célèbre violon d’Ingres à l’origine de l’expression © AFP – A.J.Cassaigne

♦️ Les expressions les plus évidentes

Pour exprimer l’envie de se mettre d’accord, on doit « donner le la », « accorder ses violons » ou « se mettre au diapason », à l’instar des musiciens qui s’accordent. 
Lorsque l’on est initié à un nouveau sujet ou un nouveau métier, on doit évidemment passer par les rudiments, on doit « faire ses gammes », en référence aux gammes que pratiquent régulièrement les instrumentistes.
On « met un bémol » à une note de musique afin de baisser sa tonalité, et on fait pareil pour atténuer un propos ou modérer une affirmation. On peut également « mettre un point d’orgue » pour accentuer un moment dans un discours, de la même manière qu’un compositeur ajoute un point d’orgue à sa partition, signe de notation musicale qui sert à indiquer un moment de paroxysme dans une œuvre. Et lorsque l’on souhaite apporter une touche solennelle ou dramatique à notre propos, on « fait donner les grandes orgues ».

♦️Les  expressions musicales plus mystèrieuses

À cor et à cri

Lorsque l’on insiste sur un point avec force, on y va « à cor et à cri », à l’instar de la chasse et plus précisément de la vénerie, où il est coutume d’utiliser des cors, accompagnés des cris des chiens et des chasseurs en plein galop.

Sans tambour ni trompette / au temps pour moi

À l’inverse de l’expression précédente, si l’on souhaite se retirer d’une situation de manière discrète, sans se faire remarquer, on le fait depuis le XVIIe siècle « sans tambour ni trompette », comme une armée en retrait après une défaite.

Autre expression d’origine militaire, l’injonction « au temps ! » fut prononcée lorsque le pas cadencé d’une troupe fut cassé par le mauvais pas d’un individu, avant de recommencer depuis le début. « Au temps pour moi » vient aujourd’hui annoncer une erreur admise par le locuteur.

C’est comme pisser dans un violon

Pour résumer l’inutilité d’une action, il n’y a pas mieux comme expression que « autant pisser dans un violon ». Si les premières traces de l’expression remontent aux années 1860, il existe également une autre variante avec plus de sens : « souffler / siffler dans un violon ». En effet, l’acte de souffler dans un instrument à cordes, dans l’espoir de provoquer le même son qu’un instrument à vent, ne sert strictement à rien. Le langage courant aurait transformé souffler en « pisser », dans une déformation comique et vulgaire.

Faire comme ça nous chante

L’idée d’agir uniquement « si ça me chante » existe depuis le XVIIIe siècle. On trouve notamment dans le livre XII des Confessions (1769-1770) de Jean-Jacques Rousseau la phrase suivante : « J’aime à m’occuper à faire des riens, à commencer cent choses, et n’en achever aucune, à aller et venir comme la tête me chante ».
Le « chant » viendrait alors d’une voix interne, de notre esprit en quelque sorte. Si l’on entend chanter dans notre tête, c’est qu’il y a une envie.

C’est du pipeau !

Les propos incohérents ou faux d’une personne sont souvent qualifiés de « pipeau ». L’expression remonte au XIIIe siècle, et se rapporte au fait d’attirer les oiseaux en imitant leur appel à l’aide de petites flûtes en bois ou de roseau nommées « pipeaux ».
Ou encore d’attirer les rats selon  la légende chantée par Hugues Aufray:

Violon d’Ingres

Violoniste à ses heures perdues, le peintre Jean-Auguste Dominique Ingres (1780-1867) fera de son passe-temps une véritable passion connue de tous. Il devient même le deuxième violon de l’orchestre du Capitole de Toulouse. Mais si l’expression sert aujourd’hui à décrire une passion, elle eut tout d’abord une connotation péjorative !
 » Dans les dernières années de la vie du maître, la petite presse, celle qui aime à rire et à conter sur les hommes illustres des confidences de valet de chambre, s’est beaucoup amusée de son violon et de ses ardeurs de virtuose. Le violon d’Ingres était passé en proverbe, pour exprimer la manie qui pousse chaque homme à afficher surtout ses prétentions les moins en rapport avec ses aptitudes », écrit Victor Fournel dans Les artistes français contemporains : peintres, sculpteurs (1885).
Quant à l’origine de l’expression, c’est l’écrivain Émile Bergerat qui revendique sa paternité dans ses Souvenirs d’un enfant de Paris (1911). Il l’utilise alors au sujet de la passion de Théophile Gautier pour la peinture.

Être le ténor…

Pourquoi dit-on d’un grand avocat que c’est un ténor du barreau ? Pourquoi pas la soprano, l’alto, ou la basse ? Il n’est pas question ici de dévaloriser les autres catégories de voix mais de faire plutôt référence aux origines du mot « ténor ».
Ce dernier vient du latin « tenere », signifiant « tenir ». Dans la musique polyphonique médiévale, c’était la voix qui « tenait » la ligne fondamentale du chant, le cantus firmus. Dès le XVIe siècle, on qualifie ainsi de « ténor » toute voix portant le cantus firmus. Le ténor du barreau est donc celui dont la voix porte le plus.

Écoutez https://youtu.be/XpYGgtrMTYs?si=XgGMgFR1JnZ6VZ8y

Ne tirez pas sur le pianiste

Qu’est-ce que le pianiste aurait bien pu faire pour mériter qu’on lui tire dessus ? Rien, et c’est bien là le problème ! En 1896 sont publiées pour la première fois les Impressions d’Amériqued’Oscar Wilde. Lors de son passage à Leadville, dans l’Etat du Colorado, l’écrivain raconte sa visite d’un saloon, lieu d’embrouilles régulières entre clients irascibles : « Ils m’ont ensuite emmené dans un salon de danse où j’ai vu la seule méthode rationnelle de critique d’art que j’aie jamais rencontrée. Au-dessus du piano était imprimée une notice : ‘Veuillez ne pas tirer sur le pianiste. Il fait de son mieux.’ »
Si les règlements de compte étaient tolérés entre clients, il était prié de ne pas prendre pour cible le pauvre pianiste qui ne faisait que son travail. C’est ainsi que l’anecdote du pianiste est devenue l’expression courante pour ne pas s’en prendre à ceux qui n’ont rien à voir avec un argument, mais également ne pas critiquer ceux qui font de leur mieux.

Faire un bœuf

Ainsi est née l’idée de « faire un bœuf » lorsqu’il s’agit d’une rencontre musicale à l’improviste:
Le 10 janvier 1922, un cabaret est inauguré dans le VIIIe arrondissement de Paris. Le Bœuf sur le toit devient rapidement un lieu célèbre et hautement fréquenté par les plus grands artistes et mélomanes de la capitale, dont Jean Cocteau, Darius Milhaud, Georges Auric et Arthur Rubinstein.
C’est ici que l’on pouvait également croiser les nombreux musiciens de jazz de Paris, venus au Bœuf pour participer à des sessions d’improvisation musicale décontractées.

Finir/conduire/mettre au violon

Les origines du « violon » pour signifier l’incarcération d’une personne sont aussi multiples qu’incertaines. La première – et la plus simple – serait la ressemblance entre les cordes de l’instrument et les barreaux d’une cellule. À cela s’ajoute une expression courante parmi les prisonniers et les geôliers, « jouer du violon », référence à l’acte de scier ses fers par le même geste qu’un violoniste sur son archet.
Le violon a également une autre connotation carcérale. Dans le musée de la cité fortifiée de Riquewihr en Alsace, il existe un instrument de torture surnommé le « violon ». Un carcan en bois ou en métal en forme de violon, avec des trous pour le cou et les poignets.
Le journaliste et philologue François Génin propose une autre origine dans le premier volume de ses Récréations philologiques (1858). Il s’inspire notamment d’une expression plus ancienne, « mettre au psalterion ».**  « Psalterion, salterion, sauterion, n’est autre chose que le mot latin psalterium, accommodé à la française. […] mettre au psalterion, c’était donc mettre aux sept psaumes ; mettre en pénitence. » Alors que le psaltérion se démode, l’expression est alors mise à jour avec le nom de l’instrument qui remplace le psaltérion dans la faveur publique : le violon.

Mais lles termes de violon et flûte  furent également donnés à ….des instruments de torture !

Pour en savoir plus:

À bientôt !🎼🪉🪈

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