Après la chute de l’Empire romain, la viticulture conserve le prestige qu’elle a acquis durant l’Antiquité, et demeure un symbole social majeur. Premier personnage des cités du haut Moyen Âge, l’évêque s’impose aussi comme le plus important des viticulteurs.
Au Moyen Âge, le vignoble régresse partout en Europe.
On doit en partie sa survie au travail de culture et de valorisation entrepris par les communautés religieuses
Dossier très intéressant sur l’Histoire du Vin
Qu’est-ce donc que la Paulée ?
La paulée, c’est d’abord une tradition qui nous vient de Bourgogne. Ses origines remontent au Moyen Âge. Les moines de l’Abbaye de Cîteaux qui régnaient en maîtres sur la Bourgogne célébraient la fin des vendanges par un repas bien arrosé où tous les vendangeurs étaient conviés.
La coutume tombe aux oubliettes à la Révolution française et ne sera reprise qu’en 1923 par Jules Lafon, du domaine éponyme à Meursault
L’appellation Paulée descend du mot Paule en patois qui signifie “pelle”.
Ce terme fait référence à la dernière pelletée de raisin versée dans le pressoir et donc à la fin des vendanges (la fin de la récolte des raisins dans le domaine).
Ce jour-là, le retour des vignes y est plus agité qu’à l’ordinaire pour signaler la fin du travail des sécateurs et le début des réjouissances.
La paulée, un repas pas tout à fait comme les autres
La Paulée ou le Tue-chien est un banquet offert par le propriétaire aux ouvriers à la fin des vendanges. Un moment de partage où convivialité est le maître mot de la soirée et où l’on partage de doux breuvages et un bon repas.
Repas festif pendant lequel les convives pratiquent ensemble l’art du “bien manger” et du “bien boire” mais aussi le “bien être” ensemble. Les convives célèbrent au cours de ce repas le plaisir du goût, l’harmonie entre l’être humain et les productions de la nature.
Aujourd’hui encore, c’est un repas traditionnel où se retrouvent tous les amoureux du vin et de la vigne. Si par chance vous en faites une, vous y croiserez des vignerons, des vendangeurs, des oenophiles et tous les amoureux de notre passion commune !
En général, cet événement a lieu en septembre, une fois les vendanges terminées.
C’est en effet une manière de clore en beauté ce temps fort de l’année.
À cette occasion chacun apporte son vin, sa pépite, son merveilleux breuvage avec pour objectif de le partager avec les autres invités.
Le repas des paulées traditionnelles consiste en Côte de Beaune en un “pot-au-feu ou civet de lapin avec des flans et des brioches”.
À Nuits-Saint-Georges, on mange de “l’épaule de veau ou de mouton farci, des brioches, du flan à la semoule et des corniottes au fromage blanc”, servis à la propriété aux ouvriers viticoles.
Les Confréries du Vin
Le protocole des Confréries débute par une bénédiction religieuse , depuis les origines médiévales de La Paulée des moines de Cîteaux
Elles sont nombreuses et portent des noms amusants parfois, comme celles de La Côte Chalonnaise,
la Chanteflûte, ou les Embrasseurs du fin goulot.
Avec la vente des vins des hospices de Beaune et le chapitre de la plus connue,la confrérie des Chevaliers du Tastevin, la Paulée fait partie des « Trois glorieuses » vigneronnes bourguignonnes.
Et même malgré l’apparition de la machine à vendanger,
il reste encore beaucoup de vignerons qui récoltent à la main.
La Paulée a donc encore son essence : il s’agit bien chaque année d’une révolution, c’est-à-dire la fin d’un cycle de vigne et le début d’un autre.
Qui décide de la date des vendanges ?
C’est dame nature qui le fait savoir en fonction du sol, du millésime et du cépage.
🦋Petite remarque sur l’accent circonflexe:
Il a remplacé le S (souvent devant un T).
Ainsi le mot hôtel s’écrivait hostel et on le trouve encore dans hostellerie
(😉attention ! ce S est ici synonyme de “prix élevé “)
J’ai parlé des moines de Cîteaux, autrefois Cisteaux, ville où est né l’Ordre religieux des Cisterciens,
qui ont édifié notamment l’Abbaye de Fontenay, XIIe siècle, inscrite au Patrimoine Mondial de L’UNESCO
À bientôt ! 🍷🥂🍾
Initiation à l’oenologie
Très belles photos sur le vin