La chauve-souris n’est pas un oiseau mais elle ne le sait pas et elle continue de voler et de pondre des oeufs. François CAVANNA.  

Je me nourris exclusivement d’insectes, je ne bois pas de sang : ce n’est qu’un mythe. Et je suis votre amie, la pipistrelle qui mange jusqu’à 3 000 insectes chaque nuit d’été. Ne suis-je pas jolie ? 

Pourtant, depuis toujours, animal mystérieux, je frappe votre imagination et je suscite peur et répulsion… Vous me prêtez des pouvoirs maléfiques. Au Moyen-Âge, vous me surnommiez « suppôt de satan » et me clouiez aux portes des granges pour éloigner sorcières ou vampires !

Contes et légendes de chauves-souris

Il y en a heureusement vraiment pour vous aider à m’aimer.

Ma légende préférée, celle de mon origine

La nuit s’use à force de servir. Elle ne s’use point par le haut, dans ses étoiles. Elle s’use comme une robe qui traîne à terre, entre les cailloux et les arbres, jusqu’au fond des tunnels malsains et des caves humides.
Il n’est pas de coin où ne pénètre un pan de nuit. L’épine le crève, les froids le gercent, la boue le gâte. Et chaque matin, quand la nuit remonte, des loques s’en détachent, accrochées au hasard.

Ainsi naissent les chauves-souris.

Et elles doivent à cette origine ne pouvoir supporter l’éclat du jour.
Filles de la nuit, elles ne détestent que les lumières, et, du frôlement de leurs petits châles funèbres, elles cherchent des bougies à souffler.

Extrait des histoires naturelles de Jules Renard

Les Minyades : des chauve-souris dans la mythologie grecque – Minyades

La mythologie grecque n’est pas reste qui me prête des origines divines, moins sympathiques toutefois :

Les Minyades, filles du roi Minyas d’Orchomène de Béotie, cité grecque située à l’embouchure d’une rivière dans laquelle finissait l’Hippocrène, lieu de prédilection des Muses, dans les écrits des poètes.
Elles étaient trois: Leucippé (Λευχίππη), Arsinoé (Άρσινόη) et Alcathoé (Άλχαθόη). Selon la légende, elles refusèrent de se rendre à des bacchanales et de s’adonner au culte de Dyonisos. Pour se venger le dieu les punit en les frappant de folie. elles démembrèrent Hippase, le jeune fils de Leucippé et furent alors transformées en corbeau, chauve-souris et hibou. Ce crime sanglant et son expiation sont à la base de la fête béotienne des Agrionies, qui évoquaient le caractère cruel et féroce du dieu Dionysos.

Héroïne dans le Levant espagnol

Je figure dans le blason, dans les armes, sur l’étendard, sur les monuments, les médailles, les monnaies et beaucoup d’autres objets, comme les plaques d’égouts, notamment dans les provinces de Valence, d’Albacète, de Teruel et de Majorque.

En effet, Jacques Ier le Conquérant (1208-1276), roi d’Aragon, opposé aux Maures à Buirana près de Valence, vit entrer une chauve-souris « rat-penat » dans la tente royale où elle se mit à crier. Il est aussi rapporté qu’une sentinelle des troupes royales, réveillée par une chauve-souris, prévint toute la garnison; les Maures, alertés à leur tour, prirent la chose pour un mauvais présage, et après six siècles de présence partirent définitivement sans combat.
Le roi prit cela pour un bon augure et il estima que la chauve-souris méritait d’occuper une place d’honneur.
Après le départ des Maures, Jacques Ier mit la chauve-souris au plus haut de son étendard.

Il n’y a rien d’étonnant à ce que la chauve-souris ait joué un rôle important dans le déroulement de ces événements, surtout quand on sait que dans une partie du monde, cet animal est le symbole du bonheur, de la chance, de la longévité et de bien d’autres qualités, alors qu’ailleurs, c’est un signe de mauvais augure, de mort, de ténèbres et toutes autres calamités.

Mais qui suis-je vraiment ? 

Si vous voulez me découvrir vraiment et en finir avec vos craintes lorsque vous me voyez, consultez ces articles très intéressants 

la vie des chauves-souris

et autres mythes

😉 Ou encore , savoir pourquoi je dors la tête en bas .

Si vous lisez toutes ces belles légendes à vos enfants, ils apprendront à m’aimer et à me protéger.

Et La Fontaine lui-même m’a consacré une fable

À bientôt !🦇🦇

« Le spectacle du monde ressemble à celui des jeux olympiques: les uns y tiennent boutique; d’autres paient de leur personne; d’autres se contentent de regarder » Pythagore

Le sport n’est pas né en Grèce. Des pratiques plus anciennes avaient lieu en Égypte ou dans la civilisation sumérienne.

Mais c’est en Gréce que les Jeux Oympiques ont vu le jour.

Ολυμπιακοί αγώνες

Attribuée aux dieux et aux héros grecs, la création des Jeux relève de plusieurs légendes, dont celle qui conte qu’ Héracles, après avoir détourné le fleuve Alphée, aurait organisé avec ses quatre frères une course dont il couronna le vainqueur d’une branche d’olivier.

Il est vrai qu’en Grèce, l’olivier n’a jamais été un arbre ordinaire et depuis le néolithique, sa culture est un marqueur culturel. Il symbolisait la paix et la prospérité, ainsi que la résurrection et l’espoir.

L’huile qu’on en tire est au cœur de la vie politique, économique et religieuse.

Les couronnes olympiennes étaient tressées à partir des feuilles de l’olivier sacré qui poussait à côté du temple de Zeus. Un de ceux qu’Héraclès aurait rapportés du pays des Hyperboréens dans sa course après la biche de Cérynie et symbole d’Athena.

C’était un kotinos, olivier sauvage, arbuste épineux qui produit peu de fruits et donc, peu d’huile. Mais cette dernière était reconnue pour sa délicatesse et appréciée dans la préparation de médicaments ou de parfums.

Les premiers Jeux olympiques

À partir du VIIIe siècle avant JC, et pendant plus de mille ans, la cité d’Olympie organise, tous les quatre  ans, période nommée Olympiades, les Jeux olympiques, auxquels participent des athlètes venus de toutes les cités grecques. Les derniers jeux olympiques ont lieu en 393 (peu après l’édit de l’empereur romain Théodose ordonnant l’abandon des cultes de la religion grecque).

Les premiers Jeux olympiques connus ont eu lieu au cours de l’été 776 avant J.-C. à Olympie, site situé dans le sud de la Grèce où l’on se rendait pour vénérer les dieux. Les Jeux olympiques ont été créés en l’honneur du dieu le plus célèbre de la Grèce antique : Zeus, le roi des dieux. Les athlètes priaient Zeus pour obtenir la victoire et faisaient des offrandes pour le remercier de leurs succès.

La trève sacrée

Dès les premiers siècles de la Grèce antique, les Jeux olympiques, manifestation religieuse, eurent une fonction politique.

L’adoration de Zeus était l’une des rares choses sur lesquelles les Grecs de l’Antiquité étaient d’accord. Divisés en différentes cités-États, les Grecs étaient souvent en guerre les uns contre les autres. Mais même en des temps troublés, les cités-États qui étaient en guerre déclaraient une trêve afin que leurs athlètes puissent prendre part aux Jeux olympiques.
Seuls les hommes étaient autorisés à concourir, et ils le faisaient nus !

De fait, les conflits en cours ne cessaient pas. Mais les belligérants s’accordaient pour ne pas menacer le territoire d’Élis, ni troubler les Jeux, pour ne pas entraver la venue des athlètes et des spectateurs. En réalité, la fonction politique des Jeux olympiques était autre : vaste rassemblement de foules venues de toutes les parties du monde grec, ils étaient l’occasion de négociations diplomatiques, de publication d’alliances ou de traités. Et les orateurs en renom pouvaient aussi y trouver matière à développer des thèmes politiques, tel le célèbre Lysias invitant les Grecs à s’unir contre Denys, tyran de Syracuse. On comprend dès lors qu’à l’époque romaine, la fonction politique des Jeux olympiques soit devenue quasi nulle. Ce n’était plus qu’un divertissement, l’un de ces circenses qui avec le pain faisaient oublier aux « citoyens » de l’Empire qu’ils n’étaient plus que des sujets.

Les compétitions organisées à Olympie étaient les plus grands rassemblements de Grèce : Au moment des compétitions, des athlètes, des spectateurs et des marchands de toutes sortes affluent sur le site: on estime à plus de 40000 le nombre de personnes présentes lors des Jeux Olympiques.

À l’occasion des Jeux Panhelléniques, une trêve sacrée (Ekecheiria) est donc proclamée. Des messagers (spondophores) se déplacent de cité en cité pour annoncer la date des compétitions. Ils exigent l’arrêt des combats, avant, pendant et après les Jeux afin de permettre non seulement aux athlètes mais aussi aux spectateurs de se rendre sur les sites en toute sécurité, à l’aller comme au retour. Une période de paix doit régner à l’occasion de ces concours.

Les Jeux Panhelléniques ont un caractère religieux très important. Chacun des Jeux est célébré en l’honneur d’un dieu précis:

Zeus, le roi des dieux, à Olympie et à Némée Apollon, le dieu de la lumière et de la raison, à Delphes Poséidon, le dieu de la mer et des chevaux, à l’Isthme de Corinthe

Des quatre Jeux Panhelléniques, ceux d’Olympie sont les plus importants.
Olympie n’est pas une cité, mais un sanctuaire. Le site se compose d’un espace sacré, l’Altis, délimité par un mur d’enceinte, et d’un espace profane.
L’espace sacré abrite les temples, dont celui de Zeus, les autels où ont lieu les sacrifices et les Trésors, petits édifices érigés par les cités où l’on conserve les offrandes précieuses (vases, statuettes, par exemple).
L’espace profane s’étend autour du mur d’enceinte. On y trouve des lieux d’entraînement, de compétition et tous les bâtiments servant à l’administration des Jeux ou à l’accueil des hôtes de marque.

Seuls les prêtres et le personnel chargé de l’entretien du sanctuaire résident à Olympie.

Les cinq jours d’Olympie

Mais les dix siècles, qui constituent ce qu’on a coutume d’appeler l’Antiquité, sont loin d’être un tout uniforme. Les Jeux font leur apparition en même temps que naît la cité grecque, et de leur fondation jusqu’à la conquête macédonienne (338 av. J.-C), ils demeurent – sauf exception – réservés aux seuls Grecs. Les conquêtes d’Alexandre, en élargissant le monde grec au-delà des frontières de la Grèce, élargissent du même coup le rayonnement d’Olympie. Puis, c’est la mainmise de Rome sur le monde méditerranéen oriental. Pourtant les Jeux conserveront toujours leur caractère grec, et les Anciens se plaisaient à en souligner la permanence. Mais à travers cette permanence, on entrevoit cependant des modifications, moins dans les épreuves elles-mêmes que dans le monde « sportif » d’une part, dans leur impact politique d’autre part.

Les Jeux se déroulaient pendant cinq jours, en été, le troisième jour des Jeux devant coïncider avec la deuxième ou la troisième lune après le solstice. Le premier jour était uniquement consacré aux manifestations religieuses : processions, prières, sacrifices. Les épreuves sportives proprement dites commençaient le second jour par la course de chars, qui avait lieu à l’hippodrome, un vaste espace rectangulaire ouvert dont chaque équipage engagé dans la course devait accomplir douze fois le tour. Puis venaient successivement la course de chevaux et les différentes épreuves du pentathlon.

 La matinée du troisième jour était marquée par une grande procession, une hécatombe (sacrifice de cent bœufs), suivie d’un banquet dans la maison des magistrats auxquels étaient conviés les juges, les prêtres, les ambassadeurs et les athlètes. L’après-midi était réservé aux « juniors » (douze à dix-huit ans). Les deux derniers jours étaient marqués par différentes épreuves, en particulier des sports violents comme la boxe, le pancrace, la lutte, etc., et les jeux s’achevaient par une course de quatre cents mètres accomplie par des guerriers en armes. Toutes ces épreuves paraissent s’être fixées durant le premier siècle de l’histoire des Jeux, et hormis quelques innovations sans lendemain le programme olympique semble bien être demeuré inchangé du milieu du VIIe siècle av. J.-C jusqu’à la fin du IVe siècle de notre ère.

Enfin, je vous recommande vivement la lecture de cet article dont je me suis inspirée https://www.lhistoire.fr/parution/mensuel-24

À bientôt ! 🤼🤺🏇🏼

La Lune pleure aussi, mais le loup ne l’a jamais su. (Ron Israel)

Au fil des siècles, le loup a nourri bien des peurs et il a été bien souvent le sujet des contes et des fables.
Tout le monde connaît « Le Petit chaperon Rouge » de Charles Perrault mais connaît-on la fable « le Loup et le chien » d’Ésope, de Phédre, et enfin du très célèbre La Fontaine, dont la morale est identique:

 « quant à moi, je ne changerais pas ma liberté contre une couronne. »(Phèdre)

Mais chaque région française a également sa légende, semblable à celle de La bête du Gévaudan.
Au XVIllème siècle, un animal mystérieux terrorisa les habitants du sud du Massif Central et fit de nombreuses victimes. On l’appelait la bête du Gévaudan Il s’agissait probablement d’un loup de taille gigantesque.

Voici une autre étrange histoire de loups vécue par un voyageur dans la région des Cévennes, inspirée du roman d’Alexandre Dumas, le meneur de loups.
Un paysan fut appelé pour ses affaires à Montpellier. Il s’y rendit à pieds.
Il était encore à plusieurs kilomètres du village de Saint Martin de Londres où il devait faire étape quand la nuit tomba.

Pour arriver plus vite, il décida de couper à travers un bois de chênes, mais il s’égara. Soudain, il aperçut la lueur d’un grand feu. Il se dirigea vers la lumière et un spectacle hallucinant le cloua sur place :
dans une clairière, des loups étaient rassemblés, assis en rond autour d’un feu. À l’approche du paysan, les bêtes se dressèrent et se mirent à gronder.

Mais soudain, un sifflement retentit et les loups reprirent leur place, calmés. Le voyageur tourna les yeux vers le lieu d’où était venu le sifflement et découvrit un homme qui lui dit :
« N’aie pas peur, ils ne te toucheront pas. Repose-toi puis je te prêterai deux d’entre eux pour te protéger dans la traversée de la forêt. »
Un peu plus tard le paysan repartit vers St-Martin-de-Londres, encadré par deux loups superbes.
À la sortie du bois, il aperçut un mas.
Là, on donna à manger aux loups qui retournèrent ensuite dans la forêt. En bavardant avec les gens du mas, le voyageur apprit qui était l’homme mystérieux qui faisait obéir les bêtes.
C’était Jean, le meneur de loups.

Dans la région, on l’accusait d’avoir fait un pacte avec le Diable.

Proverbes et expressions sur le loup

  •   Avoir une faim de loup : une faim énorme, monstrueuse
  •   A pas de loup : se déplacer sans bruit.
  •   A la queue-le-leu : les loups se suivent de près, en file indienne, lorsqu’ils se déplacent
  •   Quand on parle du loup on en voit la queue : lorsqu’on parle d’une personne, souvent elle apparaît juste à ce moment-là comme si elle nous avait entendue.
  •   A trop crier au loup, on en voit le museau.
  •   Hurler avec les loups : critiquer avec la foule. En fait le loup hurle pour marquer son territoire ou regrouper la meute sur les traces d’une proie.
  •   Connu comme le loup blanc : se dit d’un individu qui ne passe pas inaperçu, qui est connu de tous, comme le serait un loup blanc, bien plus rare qu’un loup gris

À bientôt 🐺🐺