Le sel de la vie au prix de la sueur et du danger 

« Le visible ouvre sur l’invisible« .  Anaxagore de Clazomènes

L’inspiration s’étant momentanément évaporée sous l’action des événements troublants qui perturbent notre monde,
je vous propose de découvrir les fabuleuses photos et les textes d’une incroyable richesse littéraire qui les accompagnent de :

Jean-Loup De SAUVERZAC, Mon ami le photographe poète du Sel, Infatigable, il parcourt le monde à la recherche du sel.

« Dans l’Athanor de la matière, chaque forme émergée du chaos se souvenant de sa naissance s’interroge sur ses devenirs et rêve à d’autres transmutations. Car la matière est vivante, et toutes ses formes sont les éphémères instantanés d’une tension, d’un mouvement perpétuel de la nature animé par le souffle de l’Anima Mundi. Ces formes, d’apparences ordinaires et inertes, offrent à celui qui sait les regarder la révélation de leurs visages énigmatiques, de leurs danses oniriques, de leurs mystérieuses écritures. »

Je vous laisse parcourir son blog pour découvrir la beauté de ses photos et de ses textes ..

http://sauverzac-photographie.over-blog.com

« Dans les étendues sauvages au long des côtes sauvages du sud Maroc, les ramasseurs de sel récoltent cette substance naturelle qui leur assure de maigres revenus au prix d’un labeur harassant et souvent dangereux. Au gré des marées la mer dépose des nappes successives d’eau salée qui s’évaporent sous l’action du vent et de la chaleur en laissant des croûtes de selqui souvent recouvrent des zones de sables mouvants. Si la croûte de sel durci cède sous les pieds d’un malchanceux c’est une mort lente et horrible qui l’attend. Heureusement ces hommes connaissent par expérience la nature sauvage des lieux de leur récolte et ils savent se méfier de ces pièges. »

« In the wilderness along the wild coast of southern Morocco, the salt gatherers harvest thisnatural substance that ensures their meager incomes at the cost of exhausting and often dangerous work. The tides of the sea deposited successive layers of salt water that evaporate under the action of wind and heat leaving salt crusts that often cover areas of quicksand. If thecrust of hardened salt craks under feet a slow and horrible death that awaits the unlucky. Fortunately these men know from experience the wild places of their harvest and they know be wary of these traps. »

À bientôt…❤️🌹

Les voyages ménagent d’imprévisibles surprises…

Je l’ai raconté déjà, j’ai vécu et enseigné au Japon.

Une période de ma vie dont je garde de magnifiques souvenirs, souvent touchants, parfois drôles et… celui-ci :

Après avoir passé 2 mois dans un « dormitory » et obtenu mon visa de travail, j’avais enfin trouvé ma maison , à 500 m de l’Institut franco-japonais où j’enseignais.
Plus modeste que celles de la photo ci-dessus, mais exactement du même style, adossée à un rocher, et dans une minuscule ruelle, où travaillaient le fabricant de tatamis,le professeur de danse japonaise en kimono, et la musicienne de koto,un instrument de musique traditionnel.

La maison n’avait pas été occupée depuis plusieurs mois et je commençai donc par inspecter minutieusement chaque pièce car nous étions en juin, la saison des pluies, et nombreux sont les insectes qui hantent les lieux inhabités …

Je rêvais de mon premier « ofuro », bain japonais traditionnel, présent dans toutes ces maisons anciennes….

Mais, au fond de la baignoire,…… Omukade 大百足

Autrement dit, un scolopendre, mille-pattes géant d’une vingtaine de cms..

Comme beaucoup de nuisibles, il apparait à la saison des pluies .

S’il se contentait de se promener dans les maisons, on pourrait -peut-être- apprendre à vivre avec ce charmant animal. Mais il refuse la cohabitation et attaque quiconque ose le déranger. 
Et sa morsure fait 10 fois plus mal d’une piqûre d’abeille ! Et, rarement, provoque une nécrose.
Il faut plus qu’un coup de balai pour le chasser, car le mukade est très territorial !!

Tout cela, bien sûr, je l’ignorais lorsque j’ai découvert ce monstre et j’ai appelé ma voisine, une vieille dame japonaise qui m’en a débarrassée à l’eau bouillante, 
seule solution efficace, semble-t-il…

Les légendes japonaises qui entourent les OMUKADE

Ils sont un symbole populaire parmi les samouraïs de la période Sengoku car ils ne reculent  jamais et sont extrêmement agressifs. On les appelle alors  « yokaï », monstres des légendes japonaises.

Voici celle qu’une amie me raconta plus tard et que j’ai retrouvée ici.

😉l’occasion pour vous de décrypter le passé simple …Omukade 大百足

Dans cette légende, se retrouvent les 5 éléments de la culture japonaise (terre, eau, feu, air, vide).
Ce monstre géant serait aussi le messager du dieu Bishamon Ten (l’un des sept dieux du bonheur).
Mais Omukade,Yokai de la terre, symbolise également la richesse, puisque « mille pieds », et il est le protecteur des ressources minières.

Dans la région d’Aichi, existe une superstition pour empêcher la multiplication des mukade:
écrire une phrase avec le nom de Tawara.

😂😂 je n’ai jamais essayé…

À bientôt !! 🐛🐛🐛🐉🐉

« La mythologie est un dictionnaire d’hiéroglyphes vivants. » Baudelaire

Quel plus beau terreau d’aventures que la mythologie grecque ?


Tous les ingrédients sont réunis pour fasciner quiconque se plonge dans ses histoires : dieux, amour, vengeance, monstres, guerre, magie, beauté, fantastique,
les légendes de la Grèce Antique sont un océan d’inspiration ! 

Parmi ces trésors, de nombreux récits étiologiques donnent à connaitre les origines du monde, des paysages, des Hommes ou des phénomènes qui les entourent. Comment la déesse Iris et son écharpe colorée font naître les arcs-en ciel ; comment la condamnation de la nymphe Echo au fond d’une grotte fait surgir le son de l’écho 
ou encore comment l’amour inconditionnel de la Nymphe Clytie pour le dieu du Soleil donna naissance au tournesol.

Le cycle des saisons, dans la mythologie grecque

DÉMÉTER, Déesse de l’Agriculture et des Moissons, eut une fille avec ZEUS, qu’ils nommèrent PERSÉPHONE.

La petite fille fut placée sous la surveillance des Océanides, filles d’Océan et de Thétys.

Toutefois, devenue alors une jeune femme d’une rare beauté, elle échappa un jour à leur surveillance pour aller cueillir des fleurs 🌺 

HADÈS, du fond des Enfers, la convoitait et profita de cet instant :
il ébranla le sol en surgissant avec fracas et enleva Perséphone, pour en faire son épouse.

Fresque de HADÈS  enlevant PERSÉPHONE 

Pleine de douleur et de fureur devant l’absence de réaction de Zeus, sa mère Déméter quitta l’Olympe et vint se réfugier chez les humains sous l’apparence d’une vieille femme nommée Doso.  

Inconsolable de la perte de sa fille, elle rendit toutes les terres stériles en empêchant toutes plantes de pousser.

Face aux menaces de famine qui pesaient sur les humains, les dieux supplièrent Déméter de laisser germer les récoltes. 

Celle-ci accepta à la seule condition de revoir sa fille.

Zeus se décida à envoyer son messager HERMÈS au Royaume d’Hadès pour lui demander de rendre Perséphone à sa mère.

Mais Perséphone avait mangé 6 pépins d’une grenade que lui avait offerte le rusé Hadès pour la garder avec lui,

et, selon la Loi de l’Enfer :

« Quiconque aura gouté les fruits de l’enfer sera condamné à y vivre pour l’éternité ».

Zeus convint d’un accord avec lui : 

Perséphone passerait les deux tiers de l’année sur l’Olympe avec sa mère
mais devrait retourner auprès de son mari le restant de l’année.

Ainsi naquirent les saisons : 

Tout d’abord le Printemps,
où toutes les plantes renaissent sous l’influence de la joie de Déméter, heureuse de retrouver sa fille.

L’Eté,
saison pendant laquelle la terre est fertile, symbole de la réunion de la mère et de la fille. 

L’Automne,
où les plantes dépérissent en même temps qu’augmente la douleur de Déméter de devoir laisser partir sa fille vers les Enfers. 

Et enfin l’Hiver,
période de l’année où Perséphone, déesse des Enfers, est auprès de son mari Hadès,
et pendant laquelle Déméter, pleine de douleur, rend les sols infertiles.

À bientôt 🍀🌻🍁⛄️…