Le Bourg Notre-Dame

Telle est la devise de la ville de Semur-en-Auxois, inscrite sous le porche, et qui vous souhaite la bienvenue dans la tradition de la loi Burgonde du VIè siècle qui instaura la légendaire hospitalité bourguignonne !

Le bourg Notre-Dame

Le Bourg Notre-Dame, lieu de résidence et de commerce de la ville, nous livre encore des vestiges médiévaux. Dans la rue qui mène à l’Eglise on observe des façades de maisons ornées de gargouilles réemployées, provenant de l’église, mais aussi un puits, source d’eau unique au Moyen Age et indispensable pour tenir un siège, ainsi que quelques cadrans solaires.

Les maisons à pans de bois sont l’habitat traditionnel au Moyen Age et sont encore nombreuses dans cette partie de la ville. Le premier niveau est construit en pierre, pour assurer la solidité des fondations mais aussi pour éviter la propagation des incendies d’une maison à l’autre. Les étages supérieurs sont construits à partir de pans de bois (poutres) comblés par du torchis (terre argileuse additionnée de fibres végétales ou animales). Sur certaines maisons les poutres forment des X. Ce motif, appelé croix de saint-André, est caractéristique de la Bourgogne ! Il est fréquent que le premier étage avance sur la rue par rapport au rez-de-chaussée. Cet encorbellement permet aux habitants d’économiser sur l’impôt qui est versé en fonction de l’espace occupé au sol, il est utile pour jeter les ordures par la fenêtre dans le caniveau qui coule au centre de la chaussée, et il permet aux passants de s’abriter en cas d’intempérie. Cela est d’autant plus précieux que le rez-de-chaussée des maisons est généralement occupé par une boutique ! Afin de conserver au mieux ces vestiges médiévaux, 80% de la ville est aujourd’hui classé secteur sauvegardé.

   Une maison à pans de bois dans le bourg Notre-Dame à Semur-en-Auxois 

À très bientôt ! ..🦋🦋

Saint Nicolas et la jeune institutrice

J’ai enseigné 7 ans à l’Éducation Nationale, le temps pour moi d’étudier en même temps le français, latin et grec à l’Université .

Mais mes plus plus beaux souvenirs sont ceux des 2 premières années, notamment cette première sortie avec mes petits élèves, celle de l’arrivée de St Nicolas sur son âne et de Père Fouettard…lesquels sont devenus mes 2 premiers amis.En effet, les personnages étaient joués par 2 jeunes gens de mon âge,qui trouvaient la nouvelle institutrice fort sympathique ..

Beaucoup confondent St Nicolas et Père Noël.

Alors que Père Noël est une personnage imaginaire et se fête le 24 décembre,Saint Nicolas a réellement existé et se fête le 06 décembre.

Son costume était originellement celui de l’évêque ,de couleur violette .

La véritable histoire de Saint Nicolas

La Saint-Nicolas est une fête inspirée de Nicolas de Myre, né à Patara (Turquie ) entre 250 et 270, 

Dès le Xeme siècle , une relique fut transférée vers le Duché de Lorraine et une grande basilique lui est dédiée à Saint-Nicolas de-Port .il deviendra très rapidement le saint-patron de la Lorraine. Port étant une cité réputée pour ses foires et marchés, le culte de Saint-Nicolas se répandit très rapidement ,notamment outre-Rhin où la tradition demeure également très vive.

Nicolas de Myre aurait sauvé 3 soldats d’où la légende qui a transformé ceux-ci en 3 enfants :

la légende

La légende du Saint Nicolas raconte que, dans la région de Lorraine, entre Nancy et Metz, l’hiver approchant, trois enfants, partis glaner dans les champs, se perdirent sur le chemin du retour. Attirés par la lumière filtrant des fenêtres d’une maison, ils s’approchèrent et frappèrent à la porte.

L’homme qui leur ouvrit, Pierre Lenoir, boucher de son état, accepta de leur donner l’hospitalité pour la nuit. En fait, sitôt les enfants entrés, il les tua, puis à l’aide de son grand couteau, les coupa en petits morceaux, pour finalement les mettre dans son saloir (un grand baquet empli de sel) et en faire du petit salé.

Saint Nicolas, chevauchant son âne, vint à passer par là et frappa à son tour à la porte du boucher. L’homme, n’osant pas rejeter un évêque, le convia à dîner. Son invité lui demandant du petit salé, le boucher comprit qu’il était découvert et, pris au piège, avoua tout. Le saint homme étendit alors trois doigts au-dessus du saloir, reconstituant et ressuscitant ainsi les trois enfants.

Saint Nicolas enchaîna le boucher à son âne et le garda auprès de lui pour le punir. Il devint le père Fouettard, être mauvais, dont le rôle est de réprimander les enfants désobéissants, fort de son caractère violent et irascible. Toujours vêtu de noir, caché sous une cagoule et une épaisse barbe noire, il incarne tout l’opposé de Saint Nicolas, qui arbore une belle barbe blanche, des vêtements colorés d’évêque (mauve et blanc, avec une crosse, dorée à l’origine, puis rouge et blanche, ce qui le rapproche du Père Noël actuel (Saint Nikolaus devint Santa Klaus)), et donne toujours l’image d’une personne bienveillante.

Le Père Fouettard, apparu en Alsace au XVI siècle, est aussi appelé Croque-Mitaine.

Il y a d’autres interprétations de son personnage :

Selon la légende alsacienne, le père fouettard serait inspiré d’un seigneur ayant réellement existé au Moyen-âge à Wissembourg. : Le sanguinaire seigneur Hans von Trotha.

A Metz, on raconte que ce serait en réalité Charles Quint qui aurait en 1552 assiégé la ville.

Et, bien sûr, on confectionne des biscuits en pain d’épices  à l’occasion de cette fête.