“La vérité habite un puits, mais sans ses porteurs d’eau, elle y resterait” Labiche

Debat-Ponsan qui goûte au plaisir champêtre du domaine familial près de Toulouse, n’en demeure pas moins un artiste en réaction avec son époque, la IIIème République secouée par l’affaire Dreyfus et il l’illustre en 1898 par « La vérité sortant du puits ou Nec Mergitur ».

Cet évènement pictural, ” le cri de conscience d’un honnête homme ” aura certainement un écho qui marquera la vie et influencera sans nul doute ses petits-enfants : Michel Debré (1912-1996) qui fut homme d’état et 1er ministre du Général De Gaulle et son frère Olivier Debré (1920-1999), artiste peintre, figure de  proue de l’abstraction lyrique.

♦️♦️Pour en savoir plus je vous conseille la lecture de ce document très intéressant

La Vérité sortant du puits

“On a fait depuis longtemps de la Vérité une divinité allégorique, fille de Saturne ou du Temps et mère de la Justice, et ce n’est pas d’hier qu’on la représente sous la figure d’une fille nue, tenant à la main un miroir ou un flambeau.”

En fait, tout vient de Démocrite:

 ” Au puis ou disoit Democritus vérité être cachée “

Il existe également un autre peintre qui a représenté la Vérité sortant du puits mais pour se venger 

Et une légende du XIXe siècle raconte qu’un jour la Vérité et le Mensonge se sont rencontrés.

– Bonjour, dit le Mensonge.
– Bonjour, dit la Vérité.
– Belle journée, continua le Mensonge. 

La Vérité regarda le ciel pour voir si c’était vrai. Ça l’était.

– Belle journée, acquiesça la Vérité.
– Le lac est encore plus beau, poursuivit le Mensonge avec un séduisant sourire.
la Vérité regarda vers le lac et vit que le Mensonge disait la vérité. Elle approuva.

Le Mensonge courut vers l’eau et invita la Vérité …
– L’eau est encore plus belle et tiède. Allons nager !
La Vérité effleura l’eau de ses doigts et la trouva en effet vraiment belle et tiède.
Alors la Vérité fit confiance au Mensonge. 

Tous deux enlevèrent leurs vêtements et se mirent à nager ensemble.
Mais soudain, le Mensonge sortit, s’habilla avec les vêtements de la Vérité et s’enfuit,
La Vérité sortit de l’eau mais Incapable de porter les habits du mensonge;
elle marcha toute nue au milieu de la foule.

Le Monde en voyant la Vérité toute nue détourna le regard avec rage et mépris

Et la pauvre Vérité se réfugia alors au fond d’un puits pour y cacher cette si injuste humiliation.

Depuis, le Mensonge voyage partout dans le monde habillé en Vérité, 

ce qui convient à tous les bien-pensants, qui préfèrent se voiler la face plutôt que regarder la Vérité toute nue.

À bientôt, 🌺 en vérité, je vous le dis 😉 🦋

Saint Nicolas et la jeune institutrice

J’ai enseigné 7 ans à l’Éducation Nationale, le temps pour moi d’étudier en même temps le français, latin et grec à l’Université .

Mais mes plus plus beaux souvenirs sont ceux des 2 premières années, notamment cette première sortie avec mes petits élèves, celle de l’arrivée de St Nicolas sur son âne et de Père Fouettard…lesquels sont devenus mes 2 premiers amis.En effet, les personnages étaient joués par 2 jeunes gens de mon âge,qui trouvaient la nouvelle institutrice fort sympathique ..

Beaucoup confondent St Nicolas et Père Noël.

Alors que Père Noël est une personnage imaginaire et se fête le 24 décembre,Saint Nicolas a réellement existé et se fête le 06 décembre.

Son costume était originellement celui de l’évêque ,de couleur violette .

La véritable histoire de Saint Nicolas

La Saint-Nicolas est une fête inspirée de Nicolas de Myre, né à Patara (Turquie ) entre 250 et 270, 

Dès le Xeme siècle , une relique fut transférée vers le Duché de Lorraine et une grande basilique lui est dédiée à Saint-Nicolas de-Port .il deviendra très rapidement le saint-patron de la Lorraine. Port étant une cité réputée pour ses foires et marchés, le culte de Saint-Nicolas se répandit très rapidement ,notamment outre-Rhin où la tradition demeure également très vive.

Nicolas de Myre aurait sauvé 3 soldats d’où la légende qui a transformé ceux-ci en 3 enfants :

la légende

La légende du Saint Nicolas raconte que, dans la région de Lorraine, entre Nancy et Metz, l’hiver approchant, trois enfants, partis glaner dans les champs, se perdirent sur le chemin du retour. Attirés par la lumière filtrant des fenêtres d’une maison, ils s’approchèrent et frappèrent à la porte.

L’homme qui leur ouvrit, Pierre Lenoir, boucher de son état, accepta de leur donner l’hospitalité pour la nuit. En fait, sitôt les enfants entrés, il les tua, puis à l’aide de son grand couteau, les coupa en petits morceaux, pour finalement les mettre dans son saloir (un grand baquet empli de sel) et en faire du petit salé.

Saint Nicolas, chevauchant son âne, vint à passer par là et frappa à son tour à la porte du boucher. L’homme, n’osant pas rejeter un évêque, le convia à dîner. Son invité lui demandant du petit salé, le boucher comprit qu’il était découvert et, pris au piège, avoua tout. Le saint homme étendit alors trois doigts au-dessus du saloir, reconstituant et ressuscitant ainsi les trois enfants.

Saint Nicolas enchaîna le boucher à son âne et le garda auprès de lui pour le punir. Il devint le père Fouettard, être mauvais, dont le rôle est de réprimander les enfants désobéissants, fort de son caractère violent et irascible. Toujours vêtu de noir, caché sous une cagoule et une épaisse barbe noire, il incarne tout l’opposé de Saint Nicolas, qui arbore une belle barbe blanche, des vêtements colorés d’évêque (mauve et blanc, avec une crosse, dorée à l’origine, puis rouge et blanche, ce qui le rapproche du Père Noël actuel (Saint Nikolaus devint Santa Klaus)), et donne toujours l’image d’une personne bienveillante.

Le Père Fouettard, apparu en Alsace au XVI siècle, est aussi appelé Croque-Mitaine.

Il y a d’autres interprétations de son personnage :

Selon la légende alsacienne, le père fouettard serait inspiré d’un seigneur ayant réellement existé au Moyen-âge à Wissembourg. : Le sanguinaire seigneur Hans von Trotha.

A Metz, on raconte que ce serait en réalité Charles Quint qui aurait en 1552 assiégé la ville.

Et, bien sûr, on confectionne des biscuits en pain d’épices  à l’occasion de cette fête.