Légende de la chouette de Dijon

La chouette de Dijon a 600 ans. 

Elle représente l’incarnation de l’Esprit Saint et fait référence à un événement précis survenu à Rome au début du XVeme siècle.

Mais ce n’est que depuis 1677 qu’elle « porte bonheur »,
suite à un événement surnaturel… valduprod.com/chouette/

Nichée dans un recoin de l’église Notre-Dame à Dijon, la petite chouette réjouit touristes et dijonnais. 

La légende rapporte que si nous caressons cette chouette de la main gauche, nous verrons se réaliser très vite le vœu qui nous est le plus cher. 

Voici donc l’histoire d’un petit oiseau qui, au fil des siècles, est devenu l’emblème de la ville.

L’architecte et la chouette

A l’aube du XIIIe siècle, on ordonna à un très jeune architecte de concevoir une église dans la capitale bourguignonne. Celui-ci, très fier de la mission qu’on venait de lui confier, se hâta de se rendre à Dijon, la tête pleine de projets, tous plus ambitieux les uns que les autres.

Comme il atteignait les portes de la ville, il aperçut, au milieu d’un chemin, une petite boule de plumes. Il fit arrêter les chevaux qui conduisaient son chariot, puis s’approcha de l’oiseau avec l’intention de le détourner de la route afin de lui offrir une sépulture de mousse. 

Quelle ne fut pas sa surprise quand il constata qu’il s’agissait d’une chouette qui, bien qu’inerte, était toujours vivante ! En effet, couchée sur le dos, elle le regardait avec des yeux suppliants, le priant de mettre fin à ses souffrances.

L’architecte, un homme de cœur, décida alors de l’emmener avec lui, se jurant de faire ce qui serait en son pouvoir pour la soigner. En arrivant à l’emplacement du futur chantier, il l’installa dans sa baraque, improvisant pour sa petite compagne le nid le plus douillet qui soit. 

Tout le jour, il travaillait très dur sur les plans de l’édifice religieux qu’on lui avait commandé, mais le soir, il était heureux de retrouver la chouette qui, au fil du temps, reprenait des forces.

Un jour, elle fut complètement guérie.

« Petite chouette, dit l’architecte, ému aux larmes, il est temps pour toi de recouvrer la liberté. Tu vas beaucoup me manquer, certes, mais je ne veux pas t’emprisonner. 

La liberté est précieuse et l’existence brève. 

Adieu donc !

Envole-toi vers de beaux horizons et prends garde à toi cette fois !

L’oiseau sur son épaule, il sortit de la baraque. Mais la chouette ne prit pas son envol. Au contraire, elle agrippait de ses serres l’épaule de son sauveur. Enfin, convaincue sans doute, elle déploya ses ailes, puis disparut dans le ciel.

Ce soir-là, lorsqu’il rentra du chantier, l’architecte ne put retenir un cri d’étonnement. Son amie était revenue! Voletant autour de la cabane, elle l’attendait. 

Le jeune homme comprit que l’oiseau ne voulait plus le quitter et il en fut ravi. C’était un vrai bonheur de partager son temps entre la construction de l’église et l’adorable petite chouette. 

Arriva le moment où il dut se consacrer à l’élaboration des gargouilles. 

En effet, celles-ci devaient représenter les vices des hommes afin, justement, de les en éloigner lorsqu’ils passeraient devant les bêtes monstrueuses.

Il faut montrer pour corriger, disaient les édiles.

Même s’il n’avait pas le choix, notre architecte demeurait perplexe. 

Comment représenter des vices quand on est aussi jeune et que l’on ne connaît pas la vie, que l’on n’a pas encore eu de peine d’amour, que l’on n’a pas encore été victime de trahison, que l’on n’a pas soi-même trahi ? De plus, on lui demandait de décorer les piliers avec des plantes propres à la région et lui qui venait d’une très lointaine province de France, ignorait la forme de ces plantes, les caractéristiques de leurs feuilles, la couleur de leurs pétales. 

Proche du désespoir, il restait là, la tête enfouie dans ses mains, ne sachant que faire, alors que le temps pressait…

La chouette, devinant les préoccupations de son ami, décida donc de l’aider du mieux qu’elle le pourrait. 

Jour et nuit, elle parcourut Dijon, observant ses habitants. 

Sans relâche, elle écoutait aux portes des hôtels particuliers, se cachait dans les masures, pénétrait dans les auberges…Chaque soir, elle regagnait la baraque de l’architecte et, agitant son bec, elle lui montrait comme elle le pouvait les mœurs des Dijonnais, tentant de décrire leurs vices. Parfois, elle passait la journée dans les parcs pour lui ramener les plantes qu’elle trouvait. Ainsi, son ami put enfin poursuivre son ouvrage. Les édiles, ravis, le félicitèrent. Bientôt, la construction de Notre-Dame fut achevée et l’on fixa la date de son inauguration.

L’architecte, aux anges, se hâta de regagner sa baraque afin de partager son bonheur avec son petit oiseau.

« Je veux que tu sois à mes côtés pour le grand jour ! » lui cria-t-il en entrant.

Mais aucun son ne répondit à son appel. Pas un bruit. Juste le silence. D’habitude, lorsqu’il rentrait, l’oiseau se précipitait sur son épaule, tout heureux de le retrouver. Fou d’angoisse, il pénétra dans la pièce. Hélas ! Comme il le pressentait, sa petite compagne gisait sur le sol. Sans doute très âgée déjà, elle venait de mourir de vieillesse et d’épuisement.

Fou de chagrin, l’architecte s’étendit à côté d’elle sur le sol et pleura toutes les larmes de son corps. Quand il parvint à se relever, la nuit était tombée depuis longtemps déjà. Il fabriqua un petit cercueil en bois où il déposa le précieux animal puis il sortit. 

Il creusa un trou dans l’un des coins secrets de l’église et y enferma le cercueil. Ensuite, il sculpta dans la pierre une chouette semblable à celle qu’il venait d’emmurer. 

« Adieu, belle amie » dit-il d’une voix tremblante d’émotion.

Puis, sans se soucier de l’inauguration, il partit sans se retourner et quitta la ville. On ne le revit plus jamais.

La Chouette de Dijon ~ Tradition Païenne, Croyances et Spectre ~ Voyages au Cœur de l’Étrange

À bientôt !….🦉🦉

« L’image la plus exacte de l’esprit français est la langue française elle-même »

On me pose souvent le même type de questions et je vais donc y répondre ici.

L’immersion totale chez le professeur

signifie que vous vivez dans sa maison, que vous partagez des repas, que vous échangez des opinions, des anecdotes de vie, des plaisanteries..

Et tout cela, en français uniquement !!!

Les cours privés

Cela signifie que vous bénéficiez de cours à la carte, élaborés en fonction de votre niveau mais aussi de votre personnalité.
Depuis 2020, je ne reçois qu’une seule personne par session
22h30 de cours par semaine auxquels s’ajoutent environ 10 h de conversation dirigée.

Soit un total de 32h 30 par semaine.

La conversation dirigée, qu’est-ce que c’est ?

Elle dépend entièrement de vous. En effet, il s’agit pour vous de pratiquer la structure grammaticale étudiée le matin
à chacune de nos conversations afin de le fixer solidement.
À moi de corriger les erreurs qui peuvent subsister..

Les visites guidées de la région

Des moments privilégiés pour des conversations dirigées enrichissantes.
2 fois par semaine, nous visitons un site différent,l’Abbaye de Fontenay, par ex.,classée au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.

Les repas

Les petits-déjeuners et déjeuners sont préparés par moi-même et naturellement,en tenant compte de vos goûts et d’éventuelles allergies alimentaires.
😉on me déclare unanimement bonne cuisinière..il est vrai que j’adore régaler mes invités !!
Les dîners sont libres : vous pouvez utiliser ma cuisine ou choisir l’un des très bons restaurants de Semur-en-Auxois.

Remarques:

Vous trouverez témoignages et photos,en parcourant les différentes pages de mon site et du blog.

À bientôt, dans 15 jours !… 🦋🌹🦋  

« Je ne trempe pas ma plume dans un encrier, mais dans ma vie. »

Et j’écris ici comme le dit Blaise Cendrars, poète et écrivain du XXème siècle.

Comme je l’ai précédemment raconté , sa très célèbre Prose du Transsibérien m’a décidée, à l’âge de 17 ans, à marcher un jour dans ses pas.

J’ai attendu plusieurs années, il me fallait le temps et l’argent, mais j’y suis parvenue, forte de cette citation de mon prof’ de philo :

« Ne renonce jamais à tes rêves, tu pourrais bien te mépriser.« 

Je suis donc partie seule, aux premiers jours d’un mois de janvier, pour une parenthèse magique de 2 mois, en Russie puis en Chine. 

J’aime le froid et la neige.

 Dans les pages qui suivront, tous les 15 jours, je vous raconterai différents moments de ce voyage en transsibérien, de Moscou à Oulan-Oudè, puis en Transmandchourien, jusqu’à Pèkin.

Mais, en attendant, pour que vous puissiez comprendre pourquoi il m’a enchantée,

je vous laisse écouter la PROSE du TRANSSIBÉRIEN, un long poème en prose d’une dizaine de pages et dont je copie ci-après la première strophe:

Blaise CENDRARS y évoque la légende de Novgorode, l’un de ses premiers poèmes, que je vous livre également:

  La Prose du transsibérien et de la petite Jehanne de France

En ce temps-là, j’étais en mon adolescence
J’avais à peine seize ans et je ne me souvenais déjà plus de mon enfance
J’étais à 16.000 lieues du lieu de ma naissance
J’étais à Moscou dans la ville des mille et trois clochers et des sept gares
Et je n’avais pas assez des sept gares et des mille et trois tours
Car mon adolescence était si ardente et si folle
Que mon cœur tour à tour brûlait comme le temple d’Éphèse
Ou comme la Place Rouge de Moscou quand le soleil se couche.
Et mes yeux éclairaient des voies anciennes.
Et j’étais déjà si mauvais poète
Que je ne savais pas aller jusqu’au bout.
Le Kremlin était comme un immense gâteau tartare croustillé d’or,
Avec les grandes amandes des cathédrales, toutes blanches
Et l’or mielleux des cloches…
Un vieux moine me lisait la légende de Novgorode
J’avais soif
Et je déchiffrais des caractères cunéiformes
Puis, tout à coup, les pigeons du Saint-Esprit s’envolaient sur la place
Et mes mains s’envolaient aussi avec des bruissements d’albatros
Et ceci, c’était les dernières réminiscences
Du dernier jour
Du tout dernier voyage
Et de la mer………

À bientôt, dans 15 jours…🚞🚃🚃