Maria, de Bouriatie

Mère Bouriatie 

Je l’ai raconté dans mon article précédent, Maria était devenue ma nouvelle amie bouriate d’Ulan-Udé . Elle m’avait invitée à visiter la ville avec elle et dès le matin, à 9h, elle m’attendait à l’hôtel.

Nous étions à la mi-janvier, il faisait -32° et Maria me conseilla de mettre un bonnet, que je n’avais pas car j’adore les grands froids secs et les ai connus lorsque je vivais en Finlande..

donc, non, pas de bonnet, mes longs cheveux suffiraient, même si, très vite, ma simple respiration les transformeraient en aiguilles de glace autour de mon visage…

La visite d’Ulan-Udé

Maria était une femme simple, née dans un minuscule village de pêcheurs, à l’extrême-nord du Lac Baïkal,elle était pauvre mais sa très grande curiosité en avait fait une personne cultivée et durant cette journée passée avec elle, elle m’a raconté l’Histoire des Bouriates, leurs origines mongoles, l’importance de Gengis Khan au XII-XIIIème siècle,leurs croyances Shamanes ,leur Lac sacré Baïkal et son Dieu Bourkhan.

Autant de choses que je ne détaillerai pas ici, mais que vous trouverez sur le site lacbaïkal.org

Déjeuner chez Maria

Elle me l’avait dit, nous préparerions le repas ensemble. La cuisine bouriate est un mélange de spécialités traditionnelles, russes ou chinoises et j’ai appris avec elle la recette des fameux pirojkis russes. Son mari était là, qui avait pris en mon honneur, une journée de congés et ce fut un joyeux déjeuner durant lequel j’appris à rendre hommage au dieu Bourkhan..

En effet, tout le repas était accompagné de vodka et il me fallait tremper mon doigt et lancer quelques goutelettes aux 4 points cardinaux en remerciement à Bourkhan, avant de boire ..

😉😉 à mesure qu’avançait le repas, j’étais inquiète car mon verre était sans  cesse rempli ..comment arrêter sans blesser mes hôtes et..leur dieu ?Aucun problème..il me suffisait simplement de renouveler le rituel une dernière fois ..

Mon cadeau d’anniversaire

La veille, Maria avait fêté avec moi son anniversaire. Elle avait passé avec moi toute la journée, m’avait ouvert sa maison et sa table et son mari avait pris sa journée ..

Comment la remercier ? Je n’avais évidemment pas de cadeau à lui offrir.. Le plus délicatement possible, je lui ai remis de l’argent en invoquant notre amitié nouvelle pour qu’elle l’accepte ..
Sa stupéfaction devint la mienne lorsqu’elle m’expliqua que la modeste somme que lui avais offerte correspondait à un mois complet de sa retraite !!!

J’ai longtemps gardé des relations avec Maria, ravie de pouvoir m’écrire en français . Mais, hélas, elle a aujourd’hui quitté ce monde.
Mais elle vit toujours pour moi parmi mes plus beaux souvenirs.

À bientôt,dans 15 jours, pour une nouvelle histoire 🤫🌨🌨

Musée municipal de Semur-en-Auxois

Installé avec la bibliothèque municipale dans l’ancien couvent des Jacobines (XVIIe siècle), le musée a pour origine la création de l’Ecole de Dessin et de Sculpture fondée en 1834. 


Préservé dans son état de la fin du XIX éme siècle, le musée entièrement rénové, a conservé son originalité et son identité: la belle muséographie imaginée au siècle dernier a été respectée et fait de ce lieu un modèle du genre.   

Il se distingue par ses riches collections géologiques et archéologiques, des fossiles et minéraux de Bourgogne, des gravures de Buffon, des fresques et sculptures du Moyen Age au XIXème siècle mais aussi trois œuvres originales de Corot.

Shichi-go-san au pays du Soleil Levant

 Célébration des 7 ans de la fille d’une amie

Le Japon est un pays très surprenant car le Moyen-Âge et le XXIème siècle cohabitent joyeusement, selon le quartier de Tokyo que vous visitez.

De très nombreuses traditions continuent à y être célébrées, notamment celles concernant les ancêtres et les enfants.

Et les japonais sont d’ailleurs restés de grands enfants lorsqu’il s’agit de faire la fête ..

Origines de la fête shintoïste Shichi-go-san ( sept-cinq-trois )

C’est le nom de la fête des jeunes enfants qui célèbrent leurs 3 et 7 ans pour les filles et 5 ans pour les garçons.

Elle a normalement lieu le 15 novembre mais les familles célèbrent cet événement à leur convenance, entre septembre et la mi-décembre.

Son origine est très lointaine car elle est née à l’ère Heian, (VIII-XIIème siècle), une époque où les enfants mouraient souvent en bas-âge.

Les enfants de moins de 7 ans étaient alors sous la protection des dieux et n’étaient pas considérés comme des personnes : 

Il fallait donc remercier les dieux de leur permettre de grandir, en les purifiant au temple shintoïste, ainsi étaient-ils désormais hors de danger.

Le choix de chiffres impairs porte bonheur.Encore aujourd’hui, les japonais attachent en effet une grande importance aux jours « fastes ou néfastes  » !

La date du 15 novembre serait ainsi l’une des plus chanceuses du calendrier shintoïste.

Déroulement de la fête 

Filles et garçons de 3 ans portent, pour la première fois, des kimonos.

À 5 ans, les garçons porteront leur tout premier Hakama (kimono masculin). Enfin, à 7 ans, les filles pourront échanger  la corde de leur kimono contre le traditionnel obi.

Ils se rendent dans un sanctuaire Shinto pour y prier Ujigami, la divinité de la famille et reçoivent  le Chitose Ame (bonbon de mille ans), à la forme longue, fine et de couleur rouge et blanche, dans un emballage ayant pour motif une grue et une tortue, symbolisant santé et longévité (selon un vieux dicton, les grues vivent 1000 ans et les tortues 10 000 ans).

À bientôt,dans 2 semaines  …🎌 🥢 ⛩