Mais un grand bond dans le passé car ma première contrée “étrangère ” fut Verdun !!😂
Étrangère en effet pour la jeune provençale que j’étais et “à mille lieues du lieu de ma naissance”.
Imaginez un instant un monde sans téléphone : c’était celui de ma jeunesse. (dans les années 75, 1 français sur 7 en possédait un ).
J’étais folle de joie : à 18 ans, j’étais libre,indépendante et dans un pays de neige !
À ce moment-là, il était possible d’être institutrice remplaçante avec un simple baccalauréat et j’avais facilement obtenu un poste dans cette région du Nord-Est, très peu prisée. De lycéenne , je devenais “maîtresse d’école”, responsable de classes uniques dans les petites villages alentour.
Tout m’étonnait, m’émerveillait, m’enthousiasmait :
Le splendide appartement de cette vieille dame qui me louait une chambre et qui ,au fil des soirées passées ensemble, me fit comprendre ces guerres dont je n’en connaissais que chiffres sur papier, sujet possible d’examen..
Elle me parla de ce fils unique jamais revenu, de ce mari torturé pour avoir résisté, de ces deuils impossible à faire tant ils étaient l’inique conséquence d’une impossible barbarie.
Elle était juive.
Mais elle me fit partager également son immense culture : j’étais une gamine instruite, j’avais étudié le latin, le grec, la littérature,la philosophie, elle me fit découvrir les émotions de l’Art, elle me raconta la Peinture et la Musique.
Elle était pianiste
Elle me fit grandir…
La suite dans 15 jours …🦋🌺
J’utilise le passé simple et vous devez le connaître pour lire .En effet, même les romans les plus ordinaires, comme les policiers, l’utilisent toujours. Je vous l’expliquerai une prochaine fois.
à l’aune de : by reference to
L’aune était le nom donné à un bâton servant d’outil de mesure des tissus, jusqu’en 1834.
De là, l’expression “à l’aune de ” = Par rapport à, en fonction de
mesurer, juger à l’aune de…
“À mille lieues du lieu de ma naissance ” de Blaise Cendrars, poète -écrivain, dans ” la prose du Transsibérien “. Une lecture qui influença ma vie..
En voiture, elle s’effectue par le pont Joly. Ce pont de pierre, construit à la fin du XVIIIè siècle, a permis de désenclaver la ville située au creux d’un méandre de la rivière Armançon, et d’en faciliter l’accès. L’ancienne entrée de la ville s’effectuait par la rue passant sous la Tour de l’Orle d’Or, construite au Moyen Age, et qui se dresse majestueuse au sommet de la ville. Il fallait emprunter l’ancien Pont des Minimes et payer l’Octroi, l’impôt sur les marchandises. Aujourd’hui c’est gratuit, alors gravissons la rue qui nous mène au centre de la ville, et remontons le temps…
Sur le Pont de Semur…
Semur-en-Auxois, vue sur le Pont des Minimes, l’ancien pont d’accès à la ville.
devant le Couvent des Minimes, construit en 1610,
Dans lequel
vous étudierez le français avec moi et vous détendrez dans son immense jardin en espaliers.
La légende d’Hercule à Semur-en-Auxois
Semur-en-Auxois se dresse sur un éperon rocheux de granit rose, résurgence du massif granitique du Morvan tout proche, dominant la vallée de l’Armançon. La légende veut que la ville ait été fondée par le héros mythologique Hercule, qui aurait creusé la roche à mains nues ! En effet, la position dominante du lieu en fait un site naturellement défensif très tôt investi par les hommes ! Occupé dès le néolithique, le site fut délaissé à l’époque gallo-romaine au profit du plateau d’Alésia tout proche. Il fallut attendre le Vè siècle pour que la vie y revienne et qu’une première chapelle soit construite.
Sine Muros
Le nom de Semur-en-Auxois provient de sine muros, qui signifie « vieille muraille » puisqu’une enceinte y fut dressée dés 722 pour protéger le castrum (ville fortifiée). Le plan de la ville prend la forme d’un huit. Le point de rencontre des deux boucles est occupé par le donjon qui défendait l’accès au castrum, situé sur la pointe de l’éperon rocheux, cœur politique et religieux de la cité. L’autre boucle est appelé Bourg Notre-Dame, c’était le cœur des activités économiques et le lieu de résidence et de travail des commerçants, entouré plus tard d’une seconde enceinte.