« La plus belle parure de l’homme est dans la propreté » Publilius Syrus- Ier s. av. J.-C

Les températures élevées de ces jours-ci m’incitent à parler de bains mais elles me rendent paresseuse et je me suis contentée de vous transmettre le texte (amélioré) de https://passionmedievistes.fr/cliches-6-salete-moyen-age/

“Les vérités sont compliquées, les clichés sont stables” ORELSAN

Au Moyen Âge, les gens étaient sales, et l’on se lavait rarement… 

C’est certainement l’une des idées reçues les plus tenaces concernant cette période. On constate, en effet, une évolution dans les pratiques d’hygiène : les grands établissement thermaux que l’on trouvait dans l’Antiquité deviennent plus rares. 
Mais cela ne veut pas dire que les gens ont arrêté de se laver !

Bains publics et privés 

Contrairement à ce qu’on croit, les personnes se lavaient assez fréquemment au Moyen Âge, en fonction de leurs moyens. Les sources indiquent que les nouveaux nés et enfants sont baignés une à deux fois par jour dans les milieux aisés, ce qui nécessitaient d’avoir des pièces chauffées en hiver. Dans les bains publics et étuves collectives, les hommes et femmes pouvaient se laver en chemise.

Au Moyen Âge, le lien entre bonne hygiène et santé est clairement établi et les traités médicaux abordent cette question. L’hygiène passait aussi par une bonne alimentation, comme en atteste certains ouvrages qui nous sont parvenus.

Dans les faits, il est difficile de savoir avec certitude à quelle fréquence les gens se lavaient ; il semble en tout cas que cela ne diffère pas vraiment selon la classe sociale. Les riches ont des baignoires dans leurs chambres, les plus modestes peuvent utiliser l’eau des rivières, et bien sûr, tout le monde peut se rendre aux bains publics. Si l’on se fie aux recommandations des médecins, et si on croise ces informations avec d’autres sources (par exemple, les fabliaux) le bain apparaît comme une pratique courante et hebdomadaire.

Il est complété par une toilette quotidienne et minutieuse du corps, qui inclut le visage, les mains, les ongles, les parties intimes, les oreilles, etc. On est donc loin du « bain pris il y a deux mois dans la rivière » de Jacquouille la Fripouille ! On fait la chasse aux mauvaises odeurs grâce au savon, on utilise des poudres aromatiques, du shampoing qui peut être à base de cendres, d’huiles et de différentes plantes, le cumin, l’anis ou le fenouil servent à rafraîchir l’haleine. Les vêtements sont aussi nettoyés fréquemment et on se parfume.

L’Antiquité tardive et le Moyen Âge ont laissé de nombreux objets témoignant du souci des hommes et des femmes de l’époque d’embellir leur corps et d’en prendre soin. L’iconographie regorge de femmes au bain (principalement pour la fin du Moyen Âge). Les objets de toilette ou de parure sont très variés, tant dans leurs matériaux que dans leur fonction ,le soin ou l’ordonnancement de la chevelure, le parfum, le vêtement, ou les soins du visage et du corps.

Les produits pour les soins du corps au Moyen Âge sont faits à partir d’huiles végétales, mais aussi d’origine animales comme le lait d’ânesse. Il existait déjà des savons venus d’Orient comme le savon d’Alep. Pour se coiffer beaucoup d’outils sont utilisés comme le peigne ou, moins connu, le gravoir, qui permettait de faire la raie de cheveux

C’est à partir de l’époque moderne que va apparaître une nouvelle pratique, celle de la « toilette sèche » : plutôt de prendre un bain, on préfère frictionner son corps et se nettoyer avec une serviette humide qui essuie la saleté:

Le Moyen-âge débute quand l’Antiquité finit en 476 après Jésus-Christ. Le Moyen-âge se divise en trois parties : le haut Moyen-âge, le Moyen-âge central et le bas Moyen-âge. Il s’achèvera en 1492 avec la découverte de l’Amérique.

C’est alors le début de l’époque moderne.

À bientôt, dans 15 jours ! 🛀🏽