L’Eglise Notre-Dame, à Semur-en-Auxois

Le centre de la ville est occupé par l’église ouverte sur une place, qui était au Moyen Age investie par la halle du marché. Un premier édifice roman avait été construit par les moines de l’abbaye de Flavigny vers 1010. En 1154 l’église devint la paroisse de la ville. Au XIIIè siècle l’accroissement des fidèles entraina la construction d’une nouvelle église plus grande. Les travaux débutèrent par le choeur vers 1220 dans un style gothique et s’achevèrent par le porche vers 1470, dans un gothique plus flamboyant. Le porche de l’édifice a été martelé à la révolution. De nombreuses sculptures ont ainsi disparues mais l’architecte Eugène Viollet-le-Duc s’y est intéressé lors de son séjour en Bourgogne et procéda à sa restauration.

Elle fut classée Monument Historique en 1840.

Deux coquilles d’escargots, emblème de la Bourgogne, mais qui évoquent ici l’éternité, sont cachées sur la façade…

En pénétrant à l’intérieur de l’édifice gothique, on peut encore observer de belles œuvres, notamment dans les chapelles du collatéral nord : un tableau sur bois du XVIè siècle évoquant la généalogie du Christ par la représentation de l’Arbre de Jessé, ainsi qu’une sculpture de la Mise au tombeau du Christ datée du XVè siècle, et attribuée à l’atelier d’Antoine le Moiturier, imagier à la cour des Ducs de Bourgogne ! 

La petite Chapelle des Drapiers

Depuis que les corporations ont vu le jour au XIIIè siècle, régissant les différents corps de métiers, certaines d’entre elles possèdent leur propre chapelle au sein de l’église de Semur-en-Auxois. Chargées de les entretenir et de les décorer, les chapelles attestent encore aujourd’hui de la puissances de ces corporations dans la cité, notamment celle des drapiers. La chapelle est fermée par une grille en fer forgé coiffée de chardons, à partir desquels sont fabriqués les peignes à carder, et symbole de la profession. Les vitraux du XIVè siècle, montrant les étapes de fabrication des draps de laine, sont un rare exemple d’iconographie non religieuse. En haut, saint Blaise, le patron des drapiers, se trouve dans le médaillon central. Comme des bulles de bande dessinée, les autres parties du vitrail nous montrent le ramassage de la laine, la préparation de la laine débarrassée de ses impuretés et dessuintée, la formation des écheveaux, le tissage, puis le foulage et le lainage pour redresser les fibres et leur donner un aspect duveteux, et enfin la tonte pour couper les fibres avec des forces (grands ciseaux métalliques).

La Chapelle des Bouchers

La Chapelle des Bouchers

La chapelle suivante est celle des bouchers, puissante confrérie de la ville. Il subsiste encore deux médaillons d’origine des vitraux. Sur le premier le bœuf est assommé avec la hache retournée tandis que le second montre le découpage de la viande sur l’étalage de la boutique.

À bientôt 🐌🐌🐌

Un brin de grammaire

Vous l’avez remarqué, dans mon texte “l’aventure commence…”, du 16 janvier, j’ai souvent utilisé le plus-que- parfait..

Les étudiants étrangers sont presque toujours persuadés que le subjonctif est une difficulté majeure en français.

Or, c’est faux ! Pour les anglophones surtout, c’est l’utilisation correcte des temps du passé ( passé composé, plus-que-parfait et imparfait) qui pose un réel problème !

Considérons aujourd’hui le plus-que-parfait:

1- sa conjugaison est très simple, il suffit de regarder le tableau ci-dessus.

Attention toutefois à la règle d’accord des participes passés, règle valable pour tous les temps composés.

2- son utilisation est également très facile :

Le plus-que-parfait est employé pour une action antérieure à une action ou une situation passée :

Ex: 

  • Mardi, j’ai acheté (action) un ordinateur parce que, lundi, j’avais cassé le mien.
  • J’avais très soif (situation ) parce que j’avais beaucoup marché 

Dans mon texte, j’écris ” je suis donc partie” mais, (Avant,) en 6 ans, j’avais ..appris ..etc…,tout est au plus-que-parfait.

À bientôt..✍️✍️✍️

L’aventure commence..

J’ai enfin démissionné de l’Education Nationale !

Ce n’était vraiment pas “ma tasse de thé ” : je n’avais pas une âme de fonctionnaire !!

Certes, en 6 années, j’avais beaucoup appris : 

J’avais pu reprendre des études, de lycéenne, j’étais devenue maîtresse d’école puis maîtresse-auxiliaire (prof’ de collège remplaçante), j’avais enseigné le français,le latin (mon domaine) mais aussi l’Histoire-Géographie, 

de Verdun, la ville aux mille croix à Domremy-la-Pucelle,le village natal de Jeanne d’Arc, en passant par les Corons des cités minières, toujours “au pied levé”, obligée de saisir en moins d’une matinée la dynamique de classes déjà solidement installées, d’y dénicher très vite le meneur et d’aligner mon enseignement sur le professeur que je remplaçais.

J’avais vécu chez l’habitant, pour 1, 2 ou 6 mois, toujours accueillie chaleureusement, j’avais écouté tant d’histoires de vie, de l’agriculteur au mineur de fond,et connu moultes aventures drôles,désopilantes parfois bouleversantes mais toujours profondément humaines !

Certes, j’avais voyagé , certes, je savais désormais m’adapter à toutes les situations mais j’étais très loin de mes rêves d’enfant..  

Je suis donc partie. Sans un seul regret.
Et j’ai découvert le FLE.

Très nouveau dans les années 75-80, c’était une porte ouverte sur les pays étrangers.

Je me suis formée, j’ai demandé et obtenu un poste à Strasbourg et j’ai commencé à travailler au….CIEL !!.

Sourires…… Un nom terriblement symbolique de mon désir de la liberté de travailler désormais où et quand je le déciderai.

Un an après, j’étais en Finlande 🇫🇮...

     La suite dans 15 jours…🦋🦋🦋

**  Vocabulaire, points de grammaire vous seront expliqués la prochaine fois.

L’avis de Sophie